Plus de transparence demandée pour le réaménagement de Notre-Dame
Quelques jours avant que le conseil municipal se prononce sur un règlement d’emprunt de 50 M$ pour financer les travaux du prolongement du boulevard l’Assomption et de l’avenue Souligny, Laurence Lavigne Lalonde et Eric Alan Caldwell, les deux conseillers de Projet Montréal dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, sonnent l’alarme. Selon eux, la Ville fait avancer le projet derrière des portes closes, en gardant les citoyens dans l’ombre.
Les travaux de prolongement seront faits dans le cadre du projet de réaménagement de la rue Notre-Dame. Ils visent à offrir une voie de desserte aux camions lourds qui se rendent au port de Montréal.
Selon Mme Lavigne Lalonde et M. Caldwell, la décision de la Ville et du ministère des Transports du Québec (MTQ) d’aller de l’avant avec la construction d’une autoroute qui passera à quelques mètres de nombreuses résidences de l’arrondissement et du Centre d’hébergement de soins de longue durée Grace Dart est insensée.
«Le projet de réaménagement de la rue Notre-Dame avance derrière des portes closes, à l’écart des citoyens qui n’auront vraisemblablement pas leur mot à dire dans le choix du tracé du prolongement de l’avenue Souligny, qui finira tout juste derrière leur demeure», a affirmé Laurence Lavigne Lalonde, conseillère de Maisonneuve-Longue-Pointe.
Selon l’élue, on s’apprête à faire une croix sur la qualité de vie des résidents avoisinants et de 256 personnes âgées du CHSLD Grace Dart.
De son côté, Éric Alan Caldwell, conseiller de Hochelaga, estime voir clair dans la stratégie de la Ville de Montréal et du ministère des Transports.
«Ils essaient de nous faire passer le projet de l’autoroute Notre-Dame morceau par morceau, défend-il. Ils savent que, depuis le début des années 1970, ils sont incapables de faire accepter ce projet dévastateur pour la population de Hochelaga. Je me suis battu contre ce projet en 2002, en 2008, et je compte bien recommencer en 2017 parce que j’estime qu’il est d’une autre époque.»
Droit d’initiative
Un groupe de citoyens a choisi d’aller de l’avant et d’user du «droit d’initiative», une procédure spéciale prévue par la Ville de Montréal pour forcer la tenue d’une consultation publique sur un sujet précis.
«Les citoyens demandent aussi d’être consultés en vue du développement d’une vision urbanistique durable pour l’ensemble du secteur l’Assomption», expliquent les élus.
Au cours des prochains mois, les citoyens impliqués doivent amasser 5000 signatures pour forcer une consultation.
Au moment d’écrire ces lignes, la Ville de Montréal n’avait pas retourné nos appels.