Des nouvelles bières et une nouvelle image pour les 20 ans de La Barberie
La Barberie célèbre ses 20 ans d’activités cette année en renouvelant sa gamme de bières embouteillées et affichant une nouvelle image sous le signe de la nordicité québécoise.
D’abord, le changement cosmétique est frappant. La thématique viking laisse place à la nordicité, imagée grâce à des photographies de grands espaces prises par Olivier Matte. Exit le casque à cornes!
De plus, le B pour Barberie devient central sur l’étiquette des nouvelles bouteilles. «Le B représente à la fois les angularités du climat nordique avec les couleurs métallisées qui font référence aux aurores boréales. Il représente à la fois nouveauté et les voiles d’un drakkar sous le vent, pour faire référence au passé», raconte le directeur des ventes de la coopérative de travailleurs, Benoit Magnan.
Mais le changement est plus profond que la simple étiquette. Il s’étend de la recette à la distribution.
Cinq bières phares de la microbrasserie profiteront d’un embouteillage à l’année : la cuivrée au thé, la pale ale américaine, la blonde biologique, la rousse anglaise, et la blanche aux mûres.
Les brassins saisonniers offriront quatre produits en alternance. La pale ale lime et framboise et la stout double chocolat seront disponibles printemps-été, et céderont leur place à la blonde au chardonnay et la stout impériale pour l’automne-hiver.
Une nouvelle gamme houblonnée présentera quatre bières, une nouvelle à chaque trimestre, dérivées des populaires IPA. Finalement, pour développer et entretenir les fines bouches et autres «beer geeks», La Barberie offrira de six à 10 produits par année en brassin limité.
La coop a travaillé pendant deux sur l’élaboration de cette façon de procéder, qui permis d’établir de nouvelles normes de qualité, explique le directeur de la production, Guillaume Boulanger. «Oui, pendant ces deux ans, on a travaillé sur les nouveautés, mais on a également revu les recettes existantes pour les remettre à jour, pour bonifier le standard qualité et la durée de vie et les profils gustatifs», élabore-t-il.
Conquérir le marché, un palais à la fois
Benoit Magnan ne s’en cache pas: cette modernisation était nécessaire pour la doyenne des micros de la région de Québec. «L’inactivité, dans cette période de croissance, nous relèguerait aux oubliettes. C’est un désir collectif [se renouveler, N.D.L.R.] qui a pris naissance en 2015 et La Barberie a toujours été innovatrice dans ses choix, dans sa façon de faire, et la coopérative a pris la balle au bond juste au bon moment», estime-t-il.
La Barberie espère pouvoir accroître ses parts de marché au cours de la prochaine année. «La réalité, c’est que les grands brasseurs ont à peu près 90% du marché. Prendre 1% de plus, même si on est 150 microbrasseries au Québec, pour nous c’est énorme. Démocratiser la bière et éduquer les gens, c’est notre mission à long terme, pour aller chercher une tranche de la population susceptible d’aimer nos bières», plaide-t-il.
Un bar plus diversifié
Pour conserver et développer sa clientèle, le directeur de la production Guillaume Boulanger croit qu’il «faut toujours être à la recherche de la nouvelle vague, des nouvelles recettes qui sont en train d’exploser».
Or, cette révision des produits en bouteille au cours des deux dernières années permettra maintenant l’innovation côté bar. «Nos produits en bouteille sont maintenant solides. Ça va nous libérer des cuves qui serviront pour développer des produits qui seront servis au bar. On a beaucoup d’idées mettons!», conclut-il.
Les produits de la microbrasserie de Saint-Roch sont disponibles dans environ 650 points de vente à travers la province.
Test de goût
TC Media a pu tremper ses lèvres dans la session IPA. Moins amère qu’une IPA régulière, et moins alcoolisée (à peine un peu plus de 3%), elle offre une surprenante fraîcheur en bouche. Sa couleur trouble rappelle le soleil et le beau temps, une bière idéale pour l’ouverture de la terrasse le 8 juin!