Meurtre par compassion : Michel Cadotte remis en liberté sous caution
Michel Cadotte, accusé du meurtre non-prémédité de sa conjointe, a été libéré dans l’attente de son procès, mettant fin à cinq mois d’incarcération.
Dans sa décision, le juge Michel Pennou affirme que la libération de Cadotte ne minera ni la sécurité du public ni la confiance du public en la justice.
Michel Cadotte a quitté le palais de justice vers 18:30, accompagné de ses proches. Il s’est adressé aux médias en disant simplement:«Je suis épuisé». Son avocate a complété en confirmant que son client est content d’être remis en liberté.
Le drame qui est survenu le 20 février 2017 dans un CHSLD de Montréal. Michel Cadotte, qui habite à Montréal-Nord, aurait étouffé sa conjointe avec un oreiller. Lors de son enquête sur remise en liberté, l’accusé a dit avoir agi par compassion afin de mettre un terme aux souffrances que vivait sa femme, lourdement atteinte de la maladie Alzheimer.
Il s’agissait d’un geste désespéré d’un homme aux prises avec des problèmes personnels, qui se voyait impuissant et en colère du manque de soin accordé à son épouse qui souffrait d’Alzheimer, a résumé le juge.
Cependant, le juge a précisé que Michel Cadotte est «accusé du meurtre de sa conjointe, et non de l’avoir aidé à se suicider».
Lors de l’enquête sur remise en liberté, l’accusé avait d’ailleurs raconté sa version des événements, qui coordonnait avec les conclusions de l’expertise biologique exercée sur le corps de la victime.
Plusieurs proches de l’accusé étaient présents lors de l’audience, dont la sœur de la victime qui avait témoigné en sa faveur lors de l’enquête sur remise en liberté.
Michel Cadotte a par contre plusieurs conditions à respecter, dont de résider chez sa soeur et d’aller chercher de l’aide psychologique. Sa soeur doit aussi déposer une somme de 10K$ comme caution, qui lui sera remboursée si Cadotte respecte ses conditions.
L’enquête préliminaire se déroulera les 25 et 26 juillet.