Écoles: le PLQ promet 400 millions $ de plus
YAMACHICHE, Qc — Alors que la rentrée scolaire bat son plein, le Parti libéral du Québec (PLQ) est demeuré sur le terrain de l’éducation, mardi, en promettant, s’il est réélu, 400 millions $ de plus par année afin de rénover les écoles de la province.
Cette promesse dévoilée dans la cour d’une école de Yamachiche, en Mauricie, est au coeur d’une série de mesures visant à stimuler l’activité physique chez les étudiants, tout comme une intention d’abolir les examens en éducation physique au primaire.
Ces 400 millions $ par année seraient garantis pendant 10 ans, alors que le PLQ souhaite faire passer de 100 à 110 milliards $ le Plan québécois des infrastructures (PQI) pour la période 2019-2029.
Environ 40 pour cent de cette progression serait consacrée à l’éducation.
«La rigueur de l’administration des finances publiques, la croissance économique et la décroissance de la dette nous permettent de faire l’ajout d’un milliard par année au PQI sans mettre à risque le programme de la réduction de la dette», a affirmé le chef libéral, Philippe Couillard, interrogé sur cette croissance des dépenses.
Pourtant, en mars dernier, à la suite du dépôt du budget, le ministre des Finances, Carlos Leitao, avait affirmé qu’au niveau de 100 milliards $, le PQI avait atteint sa limite.
Un besoin criant
D’après les plus récentes données du ministère de l’Éducation, 55 pour cent des écoles primaires et 47 pour cent des écoles secondaires du réseau scolaire sont considérées comme vétustes.
Pour l’année scolaire qui s’amorce, Québec prévoit investir quelque 1,8 milliard $ dans les infrastructures scolaires ainsi que le secteur numérique. Les 400 millions $ promis viendraient s’ajouter à cette enveloppe.
Le PLQ souhaite également que tous les projets d’agrandissement et de modernisation deviennent des «Lab-Écoles» — des établissements plus modernes. À l’heure actuelle, sept projets du genre ont été retenus par Québec.
Parmi les autres mesures, la formation politique promet un gymnase par école dans le but de stimuler l’activité physique et l’implantation d’une période d’une heure pour bouger.
À l’heure actuelle, 400 des quelque 1600 écoles du réseau offrent une plage de 60 minutes réservée à l’activité physique et une trentaine d’établissements ne disposent pas d’un gymnase adéquat.
Par ailleurs, en ce qui a trait à l’abolition des examens en éducation physique au primaire, le PLQ estime que cela devrait «transmettre à tous les jeunes le goût de bouger».
«Il faut que le sport (soit synonyme) de plaisir et non de stress, a dit M. Couillard. Pourquoi un examen pour différencier les enfants et nuire à leur estime d’eux-mêmes sur le plan de l’activité physique?»
Au terme de son annonce à Yamachiche, la caravane libérale a effectuée un arrêt au Cégep de Thetford, à Saint-Agapit, dans Chaudière-Appalaches, avant de se rendre à Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent, où M. Couillard a participé à un rassemblement militant en début de soirée, avec quelques dizaines de militants.