Véhicules électriques: le PLQ offrirait 1000$ de plus
MONTRÉAL — S’il est réélu, le Parti libéral offrirait 1000 $ de plus aux Québécois pour l’achat d’un véhicule électrique, et 200 $ supplémentaires pour l’achat d’une borne à domicile.
C’est ce qu’a promis le chef libéral Philippe Couillard, lundi à Montréal, au Jour 26 de la campagne électorale.
Il ferait passer le soutien gouvernemental pour l’achat d’un véhicule électrique de 8000 $ à 9000 $, et celui pour la borne à domicile de 600 $ à 800 $.
Ces mesures représentent un investissement additionnel de 155 millions $ sur trois ans. Elles seraient financées à l’intérieur des dépenses prévues pour le Fonds vert.
Le secteur des transports est responsable de 40 pour cent des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec, a souligné M. Couillard.
C’est pourquoi il maintient l’objectif «ambitieux» d’avoir 100 000 véhicules électriques ou hybrides rechargeables sur les routes en 2020, pour notamment «remplacer le pétrole d’ailleurs par l’électricité d’ici».
«Ça c’est du nationalisme économique, s’est-il exclamé. Si vous avez un véhicule à essence et que vous faites le plein de votre véhicule à essence aujourd’hui, où envoyez-vous l’argent? Ailleurs qu’au Québec. Si vous avez un véhicule électrique et vous rechargez la batterie aujourd’hui, où envoyez-vous l’argent? Ça reste au Québec.»
Même si les prix «demeurent un peu élevés et il y a encore des inquiétudes sur l’autonomie», 37 600 familles québécoises se sont procuré un véhicule électrique ou hybride depuis 2014, s’est-il félicité.
«Lorsqu’on fait ce choix-là, on fait un choix pour le Québec», a renchéri le premier ministre sortant.
Entre 2014 et 2017, les ventes ont progressé de près de deux fois et demie. Dans les sept premiers mois de 2018, il s’était déjà vendu plus de 30 pour cent de véhicules de plus que durant toute l’année 2017, selon le PLQ.
En outre, les libéraux promettent d’accélérer le déploiement du réseau de bornes de recharge public. Ce réseau compte actuellement 1396 bornes au Québec, dont 113 bornes rapides.
Ils prévoient ajouter 1600 bornes rapides sur une période de moins de dix ans, pour atteindre l’objectif de 2500 bornes du plan stratégique d’Hydro-Québec.
«Réduire les émissions de gaz à effet de serre pour freiner le réchauffement de la planète, c’est réduire la dette environnementale pour les générations futures, a affirmé M. Couillard dans un parc à Montréal. Le coût de l’inaction est beaucoup plus élevé que celui de l’action, et il y a urgence d’agir.»
Son gouvernement veut poursuivre le travail afin de réduire les GES de 35,7 pour cent d’ici 2030, une des cibles les plus ambitieuses en Amérique du Nord.
Il souhaite aussi réduire de 20 pour cent les déplacements en auto solo, et faire chuter de 40 pour cent la consommation de pétrole en transport sous le niveau de 2013.