Une famille doit tout reconstruire après l’incendie de la rue Wellington
Jérémie Kapopo, sa femme et ses six enfants, demandent l’aide de la communauté verdunoise. La famille qui vivait au-dessus du restaurant le ConforTable, sur la rue Wellington, a tout perdu dans l’incendie criminel dans la nuit du 20 novembre.
«La famille dormait, mais je suivais les informations et j’ai senti la fumée. J’ai remarqué que le feu venait de la cage d’escalier, alors j’ai réveillé tout le monde et j’ai averti les pompiers qui sont intervenus. On a fui par l’escalier de secours et c’est comme ça qu’on a pu sortir sans être blessé», rapporte le locataire qui habitait depuis 13 ans dans ce 6½.
Comme la famille a évacué rapidement, M. Kapopo s’est retrouvé dehors en pyjama, avec un simple manteau et des souliers. «C’est impressionnant, parce que je n’ai jamais vu ça, raconte le père. J’ai toutefois réussi à ne pas paniquer pour ne pas effrayer les enfants [dont cinq d’entre eux sont âgés entre 8 et 13 ans].»
Pris en charge par la Croix Rouge, les Kapopo ont passé trois jours dans un hôtel près du métro Namur, avant d’être rapprochés dans un autre tout près de la station Atwater.
«On se regarde et on ne sait pas quoi faire ni où aller, témoigne Jérémie Kapopo qui a jusqu’à présent mis de côté son travail d’interprète à l’Hôpital Montréal pour enfants, le temps de se retourner. […] Il reste dix jours et après ça, on ne sait pas ce qu’on va faire. À l’hôtel, c’est déjà nous qui payons la nourriture.»
Le Verdunois aimait son logement qui était suffisamment grand pour toute la famille, tout en étant proche des établissements scolaires que fréquentent ses jeunes.
Solidarité
Les jours qui ont suivi l’incident, les enfants aussi ont manqué les classes, notamment parce qu’ils ne disposaient pas d’habits pour s’y rendre. C’est alors que leur école primaire Notre-Dame-des-Sept-Douleurs a de son propre chef voulu soutenir la famille. Elle a donc installé une boîte dans ses couloirs pour y déposer des dons, notamment des sacs à dos.
«Lundi, les enfants ont pu retourner pour la première fois à l’école. C’est bien pour eux d’être avec leurs amis parce qu’ils oublient ce qui s’est passé et ils sont contents», explique M. Kapopo.
D’origine congolaise, la famille a peu de proches au Canada et doit tout reprendre depuis le début. Elle se cherche donc un logement dans l’arrondissement qui permettrait aux enfants de rester dans la même école, de la nourriture, des vêtements autant pour l’intérieur que l’extérieur ainsi que des objets du quotidien.
La Maison des familles de Verdun (MFV) pourra recevoir les appels concernant des propositions de logement (uniquement), et ce, jusqu’au 20 décembre prochain. Les bureaux de l’organisme fermeront par la suite pour la période des Fêtes.