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Réduire les émissions de gaz à effet de serre

Photo: Métro

Au sommet de Doha sur le climat, qui a débuté hier, les environnementalistes s’attendent surtout à ce que les États tentent de réparer les pots cassés.

«Ce sera une conférence de transition. À Doha, il faudra au moins s’entendre pour poser les jalons d’un processus plus ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en attendant plus d’information scientifique», explique Patrick Bonin, responsable de la campagne climat-énergie chez Greenpeace.

Le prochain rapport scientifique du GIEC est prévu pour 2014. «On ne verra pas de brouillon avant 2013. Mais les dernières données de la Banque mondiale et du programme des Nations unies pour l’environnement ne sont pas optimistes», affirme Steven Guilbeault, porte-parole d’Équiterre. Elles indiquent notamment que la hausse des températures pourrait atteindre 4 oC d’ici 2060, soit bien plus que la limite de +2 oC, au-delà de laquelle les changements seraient irréversibles.

«La hausse des océans et la fonte des glaces en Arctique sont aussi plus rapides que prévues initialement par les scientifiques du GIEC», ajoute M. Bonin, qui attend la mise à jour des données avec impatience. «Il y a un fossé qu’il faut commencer à combler», selon lui.

Un fossé pour lequel le Canada continue de faire office de mauvais élève, avec les États-Unis, le Japon et la Russie. Entre 1990 et 2010, les émissions de GES du Canada ont augmenté de 17 %, soit très loin de l’objectif initial de -6 %, objectif qui a été revu à la baisse par le gouvernement Harper en 2009. Pourtant, certains scientifiques fixent désormais la barre à -25 % d’ici 2020.

Pour l’Insitut Pembina, le Canada doit prouver son leadership en annonçant plusieurs décisions à Doha. «Les sommes qu’alloue le Canada au Fonds vert et qui servent à financer des projets dans les pays pauvres doivent être dépensées sous forme de bourses et non sous forme de prêts», estime notamment Clare Demerse, directrice générale de l’institut.

Le Parti conservateur défend de son côté son bilan. Sur son site internet, il vante son «impressionnant bilan», qui va du financement de la recherche sur le captage et le stockage du carbone à une réglementation plus sévère sur les normes de propreté des véhicules lourds en passant par l’élimination graduelle des subventions fiscales pour les combustibles fossiles et la création de plusieurs parcs nationaux.

Objectifs
Enjeux de Doha :

  • Prolonger la phase 1 de Kyoto jusqu’en 2013
  • S’entendre sur la durée de Kyoto 2 (5 ou 8 ans)
  • Jeter les bases d’un accord global à signer en 2015

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