Devenir audioprothésiste pour aider les gens
Élisabeth Têtu est audioprothésiste pour le Groupe Forget. Métro l’a rencontrée.
Pourquoi avez-vous choisi cette profession?
J’avais un intérêt pour les professions liées au domaine de la santé, puisque je voulais aider les gens. Après une formation en audiologie, j’ai donc bifurqué vers l’audioprothèse.
Quelles sont vos principales tâches?
On doit d’abord évaluer les besoins du client, faire un moule de ses oreilles (parce que chaque orthèse est faite sur mesure), puis envoyer ces données au fabricant. On doit ensuite ajuster les orthèses et les programmer, car elles sont maintenant toutes numériques. On doit aussi assurer un suivi auprès du client.
Quelles qualités un audioprothésiste doit-il posséder?
Avant tout, il faut être capable d’établir une relation de confiance avec le client. Il faut aussi avoir des aptitudes pour la relation d’aide, parce qu’il arrive que les gens aient du mal à dire en quoi leur problème auditif les affecte. Avec ces personnes, on met parfois un peu plus de temps à trouver la bonne solution pour compenser leur perte auditive. Il faut donc faire preuve de patience et de persévérance. Viennent ensuite les habiletés techniques. Il faut avoir une bonne dextérité et être à l’aise avec l’électronique et l’informatique.
Quels aspects du travail préférez-vous?
Comme on peut suivre un client pendant plusieurs années, on établit des liens avec lui. Et je trouve ça très gratifiant lorsque les gens me disent que leur qualité de vie s’est améliorée.
Quelles sont les difficultés liées à votre travail?
C’est sûr qu’on ne redonne pas une audition normale. Parfois, on n’arrive pas à satisfaire les attentes très élevées des clients, ce qui engendre de la frustration ou de la déception chez eux. On essaie de rendre tout le monde heureux, mais on n’y arrive pas toujours.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui songe à devenir audioprothésiste?
Il est important de rappeler que ce n’est pas seulement un métier technique, mais aussi un métier d’aide et de service à la clientèle. On n’a pas seulement affaire à une paire d’oreilles, mais à des êtres humains. Il faut savoir faire le lien entre le client et les moyens techniques disponibles.