Plaidoyer pour la libération des migrants détenus
Plusieurs organismes ont appelé le gouvernement fédéral à accélérer la libération de migrants détenus dans les centres fédéraux afin d’éviter une propagation de la COVID-19 en milieu carcéral, dimanche.
Selon les chiffres fournis par Solidarité sans frontières en conférence de presse, le Centre de surveillance de l’immigration (CSI) de Laval, l’un des trois établissements du genre au pays, ne compte plus que 11 migrants détenus sur une capacité de 109.
Malgré tout, les détenus font l’objet d’une «vulnérabilité extrême» de la proximité avec les agents, du manque d’équipement de sécurité et de l’absence de mesures de détection.
«En ces moments où la menace plane sur nous tous, nous ne devrions pas abandonner certaines personnes et les laisser dans une situation où leur vie est en danger», a soutenu Abdoul, un migrant récemment libéré après avoir organisé une grève de la faim pour dénoncer les conditions de détention à l’établissement de Laval.
Comme lui, plusieurs détenus ont été libérés sous caution dans les derniers jours.
«Les détentions sont utilisées pour préparer les déportations. Si les déportations sont suspendues, il n’y a aucune raison de garder ces gens en détention», a fait valoir Macdonald Scott, avocat en immigration et membre de la branche torontoise de l’organisme No One is Illegal.
Partout au Canada, des caravanes de véhicules se sont rendus dimanche à proximité des CSI et des pénitenciers fédéraux afin de démontrer leur solidarité avec les prisonniers à coup de klaxon.
Selon Solidarité sans frontières, il y aurait actuellement 260 cas de COVID-19 dans les institutions carcérales canadiennes