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Coronavirus: le plan pour la rentrée scolaire rencontre de l’opposition

Mère de deux adolescents, Sarah Gibson conteste le plan du gouvernement québécois pour la rentrée scolaire.
Mère de deux adolescents, Sarah Gibson conteste le plan du gouvernement québécois pour la rentrée scolaire. Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

La rentrée scolaire qui approche en inquiète plus d’un. Mère de famille résidant à Kirkland, Sarah Gibson est à l’origine d’une pétition réclamant des mesures préventives accrues dans les écoles. Avec d’autres parents, elle a aussi lancé une démarche judiciaire pour forcer Québec à offrir l’option de recevoir les cours à distance pour les élèves.

Dans sa pétition en ligne lancée le 2 août, Mme Gibson critiquait le plan présenté par Québec en juin, réclamant des mesures qui tiendraient compte des «plus récentes connaissances scientifiques sur la COVID-19», soit concernant le nombre de personnes dans une salle, le port du couvre-visage et les problèmes de ventilation.

Elle exigeait également que les enfants aient l’option de suivre leurs cours à distance et que les ressources financières soient accordées pour permettre cette pratique. Au 9 août, la pétition sur le site change.org avait été signée par 18 000 personnes.

Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a rendu publique une révision de son plan le lendemain.

Le port du masque devenait obligatoire dans les lieux communs sauf en classe à partir de la cinquième année du primaire. Le concept de «bulles» qui consistait à former des sous-groupes d’un maximum de six élèves à l’intérieur des locaux a été abandonné.

Mme Gibson est déçue de la nouvelle mouture du plan. «De mettre 20 à 35 élèves dans une salle de classe sans masque pendant cinq heures et cinq jours par semaine va à l’encontre de tout ce que la science et les directives émises ici comme ailleurs jusqu’ici. C’est un énorme bond à faire et avec lequel peu de gens se sentent en sécurité», indique-t-elle.

Elle critique aussi le fait qu’un billet du médecin soit nécessaire pour se prévaloir de l’instruction à distance.

«Certains docteurs ne sont pas confortables d’écrire ce genre de billets alors que d’autres le sont. J’ai reçu des dizaines de messages de gens me disant qu’ils n’ont pas été en mesure d’obtenir un billet d’exemption alors que leur voisin a réussi pour la même condition», explique-t-elle.

Recours judiciaire

Sarah Gibson et trois autres parents ont mandaté l’avocat spécialisé dans les questions de libertés individuelles, Julius Grey, de les représenter pour forcer le gouvernement d’offrir l’éducation à distance.

De nombreuses familles vivraient un stress important à quelques semaines de la rentrée, selon Mme Gibson.

«Le premier jour d’école est le 31 août pour mes deux adolescents. Comme pour toutes les familles que je connais, on est comme paralysés. On veut qu’ils aillent à l’école, mais de les envoyer s’assoir dans une classe assez petite où la ventilation laisse à désirer avec une trentaine d’autres jeunes ne me parait pas correct», souligne-t-elle.

Une mise en demeure a été envoyée au ministre Roberge, il y a deux semaines. N’ayant pas reçu de réponse, le groupe souhaite maintenant être entendu par les tribunaux.

Ontario

De son côté, le gouvernement de l’Ontario entend donner l’option aux parents de faire instruire leur enfant à la maison lors de la pandémie par l’entremise des cours en ligne.

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