De courtière à pâtissière: développer des produits bios et sans gluten
Une femme d’affaires de L’Île-des-Sœurs, œuvrant dans l’immobilier depuis de nombreuses années, a lancé des produits de pâtisserie spécialisés dans le bio et le sans gluten.
Alors que de plus en plus de ces produits se retrouvent en épicerie, Marie Brossard n’arrivait pas à trouver ce qui lui convenait.
L’entreprise a été fondée en 2017, après un repas mémorable à Noël. «Un de mes frères est arrivé au dîner avec un gâteau sans gluten. On l’a servi pour dessert, mais c’était tout à fait immangeable», raconte-t-elle.
L’entrepreneure de 60 ans a fait de nombreuses recherches en Europe et au Moyen-Orient, mais chaque fois, elle n’était pas satisfaite par la qualité. «Je me suis dit que j’allais les faire moi-même», dit celle qui a déjà eu un restaurant sur la rue Saint-Denis.
«Je devais offrir mes produits chez Walmart et chez Métro avant la pandémie. Mais la COVID-19 est rentrée avant moi. Ça a été difficile parce que tout le monde était débordé.» – Marie Brossard
Lulubelle and Co propose différents produits comme les préparations à gâteaux, à muffin ou à crêpes, des mélanges de farine et pour du pain, ainsi que des colorants alimentaires. On peut également y trouver de la levure instantanée, difficile à trouver par moment au cours des derniers mois.
Dans ses produits, Mme Brossard utilise différentes farines, comme celle de sarrasin vert, de millet et de sorgho.
Implication
Ce n’est que l’année dernière que les ventes ont commencé à grimper, plus particulièrement durant le confinement. «La pandémie a aidé puisque tout le monde cuisine à la maison. Donc, on fait plus de ventes en ligne», explique Mme Brossard.
Elle continue de croire qu’il faut continuer de mettre de l’avant le travail des entrepreneures. «C’est important de parler des femmes parce qu’il n’y a en a pas beaucoup en affaires. Et traditionnellement, c’est très difficile d’avoir du financement et d’être prise au sérieux parce qu’il y a des préjugés», explique-t-elle.
Un rapport du Fonds monétaire international (FMI), sorti il y a quelques mois, évoque d’ailleurs des conséquences différentes du coronavirus entre les hommes et les femmes. «La pandémie de COVID-19 menace d’effacer les gains obtenus sur le plan des possibilités économiques offertes aux femmes, creusant les écarts qui persistent entre les sexes en dépit de 30 ans de progrès», peut-on lire.
L’entreprise s’implique donc auprès de la fondation Vergers d’Afrique. Elle parraine l’achat d’arbres fruitiers et de semences au Burkina Faso afin de permettre aux femmes d’être autosuffisantes en ce qui a trait à l’alimentation.
Mme Brossard accorde également beaucoup d’importance aux jeunes. Elle s’implique aussi auprès de la Fondation Le Club des petits-déjeuners à qui elle a envoyé des produits durant la première vague de la COVID-19 pour qu’ils soient redistribués dans les familles.
«École ou pas, il faut toujours que les jeunes mangent», affirme Mme Brossard.
Les produits de Lulubelle and Co sont disponibles sur leur site Web et dans plusieurs épiceries grandes surfaces. D’autres points de vente devraient s’ajouter au cours des prochains mois.