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Ramassage à la porte: les commerçants de Rosemont-La Petite-Patrie se préparent

Ramassage à la porte Rosemont
Photo: Zoé Magalhaès / Métro Média

Depuis le 9 janvier, les commerçants sont autorisés à vendre leurs articles grâce à un système de cueillette sans contact. À Rosemont-La Petite-Patrie, chacun se prépare à faire face au nouveau confinement.

Pour certains, cet «assouplissement» des mesures définies pour la prolongation du confinement jusqu’au 8 février, est une bonne nouvelle. En plus de la livraison, le gouvernement autorise désormais les commerçants à organiser un système de ramassage à la porte.

«C’est avantageux parce que ça évite d’accumuler les réservations et les commandes de livres pendant tout le temps du confinement. On a la chance de recevoir un grand nombre de commandes sur le web. Même si ça demande beaucoup de travail, c’est très positif», a réagi Jeanne Lemire, gérante de la Librairie Paulines située sur la Promenade Masson.

Pour elle, le système est simple. Quand sa commande est prête, le client est prévenu. Il doit ensuite téléphoner quand il arrive à la librairie pour que ses livres soient déposés devant la porte.

Sur la rue Beaubien, la propriétaire de la boutique-atelier La Petite ferme du mouton noir, Chantal Laperrière, utilisera aussi cette option de ramassage à la porte.

«On a atteint des records de vente en 2020 grâce à la boutique en ligne, notamment grâce aux nombreux masques en tissu qu’on a vendus. Je me considère vraiment comme étant privilégiée.»

Les défis de la vente en ligne

Afin d’organiser la cueillette à la porte et gérer les commandes, le plus simple reste bien souvent d’avoir un site web ou une boutique en ligne. Mais, pour certains, cela représente aussi un défi.

Adrien Waleryszak est propriétaire de la boutique Planète Otaku qui vend des objets d’importation japonaise sur la Plaza St-Hubert. Pour offrir à ses clients la possibilité de commander en ligne, il a dû créer lui-même son site web entièrement.

«Je travaille encore à l’améliorer pour qu’il soit le plus complet possible pour nos clients, mais aussi parce que j’aimerais aussi aller chercher une clientèle hors de Montréal. On est un commerce de niche et on commence à être un peu connus, mais c’est peut-être l’occasion d’aller plus loin», explique-t-il.

Il s’inquiète aussi de devoir faire face à une concurrence de taille comme Amazon et les autres sites de vente en ligne à grande échelle. Il espère ainsi que les gens se tourneront davantage vers le commerce local pendant cette période de fermeture.

Plus d’aides réclamées

En majorité, les commerçants affirment que les commandes ramassées à la porte et la vente en ligne sont surtout un moyen de se maintenir à flot. Tous espèrent ainsi que le confinement ne sera pas encore rallongé après le 8 février, sans quoi ils se trouveraient en grande difficulté.

Selon plusieurs d’entre eux, les aides du gouvernement sont souvent peu adaptées. La décision de demander l’aide au loyer commercial par exemple ne peut être prise sans l’accord du propriétaire.

«Les aides sont vraiment difficiles d’accès, surtout en tant que petite entreprise. Ici je joue un peu tous les rôles, donc je n’ai pas le temps de remplir les dizaines de formulaires nécessaires», illustre Philip Strauss, propriétaire de la boutique de jouets Tik Tak Toc sur la Promenade Masson.

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