Débat entre les candidats de Ville-Marie-Sud-Ouest-Île-des-Sœurs
Un débat entre les candidats des principaux partis de la circonscription Ville-Marie-Sud-Ouest-Île-des-Sœurs a eu lieu hier soir, le 16 septembre. La soirée qui s’est déroulée par vidéoconférence a été organisée par l’Association des propriétaires et des résidents de L’Île-des-Sœurs (APRIDS).
Dans l’ensemble, la soirée s’est déroulée de manière très cordiale et respectueuse. La bloquiste de 19 ans Soledad Orihuela-Bouchard semblait toutefois irritée par le moindre propos de son adversaire libéral. Elle a même grimacé à la caméra alors qu’il prononçait son mot de la fin.
Un temps de parole équitable était accordé à chacun des candidats. Ils ont d’abord eu une minute pour se présenter, puis deux minutes afin de survoler les priorités qui touchent la circonscription Ville-Marie-Sud-Ouest-Île-des-Sœurs sur lesquelles ils désirent travailler.
Priorités
La candidate du Bloc québécois dans Ville-Marie-Sud-Ouest-Île-des-Sœurs, Soledad Orihuela-Bouchard, a mentionné d’emblée qu’elle désire être à l’écoute des besoins des citoyens. Elle désire avoir des «loyers contrôlés» et protéger les espaces verts. La bloquiste aimerait aussi cesser les constructions en hauteur à L’Île-des-Sœurs. Il s’agit d’une juridiction municipale comme lui a rappelé la démocrate Sophie Thiébault.
Mme Thiébault, qui est conseillère d’arrondissement dans le Sud-Ouest, se présente pour la deuxième fois avec le Nouveau parti démocratique (NPD). Elle a expliqué qu’elle s’est engagée en politique fédérale surtout pour que les terrains près du bassin Peel, situés à Pointe-Saint-Charle, soient utilisés pour développer du logement social et communautaire. La candidate souhaite aussi travailler sur l’utilisation des terrains fédéraux à L’Île-des-Sœurs, notamment ceux sur le littoral est.
La candidate de Ville-Marie-Sud-Ouest-Île-des-Sœurs pour le Parti vert, Cynthia Charbonneau-Lavictoire, a mentionné sa priorité d’être à l’écoute des citoyens. Elle veut favoriser la création de nouveaux espaces verts ainsi que faire du «jardinage urbanisme» à L’Île pour aider à nourrir la population et combattre la pollution.
Le conservateur Steve Shanahan a souligné que le logement semble être la préoccupation première des citoyens de la circonscription et qu’il veut travailler sur ce front. Pour L’Île-des-Sœurs, il souhaite aider à trouver un terrain pour une école en collaborant avec les autres paliers gouvernementaux.
Par ailleurs, M. Shanahan considère qu’il y a moins d’activités commerciales à la Place du Commerce que six ans auparavant. Il désire aider les nouveaux entrepreneurs pour «redorer la qualité de vie» et stimuler l’économie. S’il est élu, le conservateur prévoit d’investir dans les transports publics pour faciliter la livraison d’autobus de la Société des transports de Montréal (STM).
Le candidat libéral et actuel ministre des Services aux Autochtones, Marc Miller, a souligné qu’au cours de ses mandats il a travaillé avec les résidents de L’Île-des-Sœurs pour militer afin que le pont Samuel De Champlain soit construit de «façon respectueuse». Dans son discours, il a aussi exprimé que pour en finir avec la pandémie, il fallait poursuivre le déploiement de la vaccination gratuite. Il a vanté que son gouvernement a assuré les transferts vers les provinces à hauteur de huit dollars sur dix.
Période de questions
Une question a été posée par rapport à l’avenir du pont de contournement qui a été construit pendant la reconstruction du pont de L’Île-des-Sœurs. Certains citoyens souhaiteraient que ce pont temporaire ne soit pas démoli, mais plutôt transformé en parc ou qu’il serve de lien pour se rendre à Verdun terre ferme.
Les candidates du Bloc québécois et du Parti vert ont fait valoir qu’elles désiraient écouter les propositions des citoyens et que c’étaient à eux de décider de l’avenir du pont.
Le candidat libéral Marc Miller a souligné qu’il peut y avoir des enjeux de sécurité et que le prix de maintenance du pont pourrait être important. Il s’est dit prêt à écouter les propositions, mais qu’il faut avoir un projet qui est faisable.
M. Shanahan et Mme Thiébault abondent dans le même sens. Ils croient que le pont pourrait devenir un fardeau économique pour la Ville qui devrait l’entretenir même s’il était cédé par le fédéral au coût symbolique d’un dollar.
Les Insulaires ont aussi posé beaucoup de questions par rapport aux enjeux environnementaux. Par exemple de ce qu’il adviendra du plastique à usage unique après son interdiction ou encore par rapport à la concordance avec Québec sur le plan des véhicules zéro émission. On sentait que les programmes des partis politiques par rapport à l’environnement sont une préoccupation pour les citoyens.