Shant Karabajak, candidat pour Ensemble Montréal
Le candidat à la mairie de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal de l’équipe Ensemble Montréal, Shant Karabajak, s’est entretenu avec Métro afin d’expliquer ses ambitions pour l’arrondissement à l’occasion des élections municipales du 7 novembre prochain.
Après des études en philosophie à l’Université de Montréal, en études urbaines à l’Université de Concordia et une maîtrise en développement régional et urbain à l’Université de Cambridge, Shant Karabajak compte sur son parcours académique pour l’aider dans sa gestion «ponctuelle et globale» des situations.
Shant Karabajak a été gestionnaire en finance pendant 12 ans. Il assure que ses compétences l’aideront dans sa gestion de l’arrondissement. Selon lui, cela lui permettra de faire preuve de «discipline en termes de dépenses».
Ce candidat, qui dit « prioriser le travail global», dit vouloir penser «globalement et agir localement» pour retrouver une Ville qui est «globalement attrayante pour les investissements extérieurs» et qui a des quartiers «vivables à échelle humaine».
Il n’en est pas à sa première campagne. Il a notamment été candidat en 2017 a aussi participé à différentes campagnes, dont celles de l’ancien parti Vision Montréal.
«Je trouve la situation actuelle inacceptable, dit-il. Les Montréalais et Montréalaise méritent mieux en termes de qualité de vie, de vivabilité, de cohabitation et de leadership.»
Pour lui, l’administration de Projet Montréal ne présente «pas assez de résultats proportionnellement aux dépenses». Selon Shant Karabajak, l’administration Plante est «dans le réactif» au lieu de «prévenir».
«Les citoyens deviennent distanciés de la politique à cause du fait qu’ils ne voient pas de résultats concrets dans leur vie», explique-t-il.
Le problème du logement et de l’itinérance
Pour Shant Karabajak, aucune mesure pratique n’a été mise en place pour contrer le problème de l’itinérance, ce qui a entraîné la «situation [actuelle] d’urgence».
Concernant l’enjeu de l’itinérance autochtone, il souhaite étudier le cas plus en détail. Il souhaite notamment revoir l’intervention policière tout en revalorisant les organismes communautaires.
Le candidat propose la création de logements sociaux. Certains offriront un accompagnement psychosocial pour les personnes vivant avec des troubles de consommation.
Lui qui réside actuellement dans le Sud-Ouest dénonce le fait que les loyers ne sont pas abordables. C’est ce qui l’empêche lui-même de résider dans l’arrondissement.
«Je suis un enseignant au secondaire maintenant, je n’ai pas les moyens de m’acheter [une propriété] ou même d’en louer une dans le Plateau-Mont-Royal, dit-il. C’est devenu inaccessible pour une personne comme moi qui a un salaire légèrement supérieur à la moyenne.»
Plus de consultations publiques
Shant Karabajak s’engage à rencontrer, dans les 100 premiers jours de son mandat, l’ensemble des parties prenantes concernées par les projets de l’arrondissement. Il souhaite aussi plus de consultations publiques.
Le candidat veut notamment diminuer les délais administratifs relatifs aux commerçants. Cela concerne notamment les délais pour obtenir un permis de terrasse.
Shant Karabajak souhaite «redonner l’effervescence déjà connue dans le passé» au secteur commercial.
Il explique qu’une partie des fonds qu’Ensemble Montréal consacrera aux infrastructures et à la culture de la Ville sera redistribuée aux différents arrondissements et que le Plateau-Mont-Royal «aura sa part».
Concernant l’environnement, Shant Karabajak souhaite poursuivre le verdissement et veut voir des arbres dans toutes les rues de l’arrondissement.
La piétonnisation de l’avenue Mont-Royal est un autre problème pour le candidat. Selon lui, elle s’est faite de manière trop précipitée. Les rues adjacentes, qui auraient vu leur circulation automobile augmentée, et n’auraient pas été prises en compte.
Concernant son équipe, Shant Karabajak ne cache pas sa fierté.
«J’ai la chance d’avoir une équipe extrêmement énergétique, diverse […] qui est vraiment à l’image du Plateau-Mont-Royal», dit-il au sujet de ses collaborateurs.