Le corollaire du poil
Qui aurait pu croire, après un début de saison en dedans des «si», que la chétive équipe de l’Habitant se serait reprise en main de la sorte? Qui plus est, avec le nombre effarant de blessures qui affligent le collectif sportif (c’est un terme européen pour parler d’équipe; c’est qu’à la longue, on manque de synonyme), ces victoires et bonnes performances ont de quoi surprendre.
Qu’est-ce qui explique donc ce sursaut de talent? Une motivation accrue à la suite d’un discours emballant de Jacques Martin? Peu probable. Un regain d’énergie à la suite du «jetage» aux poubelles de l’équipement rosé de Carey Price? Peut-être, mais insuffisant. Une bonne rasée de potion magique? Impossible, il n’y a pas de drogue au hockey.
Alors quoi? Analystes et experts ont beau creuser et fouiller toutes les avenues, impossible de mettre le doigt sur l’élément qui a su faire la différence. C’est pourquoi Sportnographe World, la division imprimée de l’empire Sportnographe, responsable des populaires publications Sportnographe Sun et Sun Sportnographe News, propose d’aller plus loin qu’à l’habitude et d’interroger l’élément qui nous passe trop souvent sous le nez: le poil.
Car, qu’est-ce qu’on peut constater de différent chez les joueurs de Canadien, sinon le poil. Il est vrai que cette nouvelle mode qu’a adoptée l’homme moyen d’arborer la moustache pendant le mois de novembre afin d’appuyer la lutte contre le cancer de la prostate peut paraître sans effet et même banale. Particulièrement si on vit dans le Mile-End.
Mais au hockey, la moustache n’est pas un simple «statement» collectif. C’est l’affirmation de l’homme dans son plus pur jus. Pensons seulement à Lanny MacDonald, Michel Goulet ou Rod Langway. Convainquant, rien de moins.
C’est pourquoi Sportnographe propose à la direction du Tricolore d’empêcher ses joueurs de raser leur moustache une fois novembre terminé. Pourquoi risquer, comme Samson, de perdre le momentum pour un simple coup de lame?