Prolongement de la ligne bleue: «Il faut maintenant réaliser le projet»
Dans une lettre ouverte publiée mardi matin dans La Presse, une dizaine d’organisations ont uni leurs voix afin de réclamer que le projet de prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal jusqu’à Anjou se réalise, et vite.
Comme le coût du projet est évalué à plus de 6 G$, les auteurs de la lettre estiment que «chaque mois d’indécision coûte au bas mot une dizaine de millions seulement en inflation». Ils ajoutent que le groupe d’experts mis en place par le gouvernement du Québec pour limiter les coûts a déposé son rapport sur le projet «il y a plusieurs mois» et ils estiment qu’il est maintenant temps de donner «le feu vert au lancement des travaux».
«L’est de la métropole a trop longtemps été l’enfant pauvre des investissements gouvernementaux. Le projet constitue une priorité du point de vue de l’équité territoriale», écrivent les cosignataires en encourageant les décideurs à favoriser «l’intermodalité» des nouvelles stations, en citant en exemple les réseaux que l’on peut trouver aux Pays-Bas.
Les auteurs ajoutent que les débats actuellement en cours concernant les projets du REM de l’Est et du REM de Longueuil «ne justifient en aucun cas de ralentir le prolongement de la ligne bleue», un projet qui «jouit d’une grande acceptabilité sociale et d’un consensus politique».
«Alors que des élections québécoises auront lieu cet automne, il faudra faire le bilan des réalisations en matière de mobilité durable. La capacité à faire se concrétiser le prolongement de la ligne bleue devra constituer un des principaux critères d’analyse de la performance du gouvernement Legault», concluent les représentants des différentes organisations signataires tout en affirmant que le projet ne doit «plus jamais être une promesse électorale».
Les organisations signataires sont Trajectoire Québec, Vivre en Ville, Vélo Québec, le Conseil régional de l’environnement de Montréal, la Société de développement commercial Jean-Talon, la Coalition montréalaise des Tables de quartier, Piétons Québec, la Corporation de développement communautaire de la Pointe, la Chambre de commerce de l’est de Montréal et la Fondation David Suzuki.