Une potentielle grève menace la production d’avions A220 d’Airbus
Après avoir rejeté à l’unanimité la dernière offre patronale, les employés de Stelia Saint-Laurent ont voté en faveur d’un mandat de grève à 99,5%. Les 17 rencontres entre le syndicat, soit l’Association internationale des machinistes et des travailleurs et des travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA), et la partie patronale n’auront pas suffi pour trouver un terrain d’entente.
Étant donné que Stelia Aerospace a racheté les activités de l’A220 de Bombardier en février 2020, une grève viendrait mettre en péril la chaîne de production de ces avions.
«Les représentants de l’employeur n’ont pas l’air de comprendre qu’un conflit viendrait paralyser l’ensemble de la production du A220 chez Airbus, indique l’agent d’affaires de l’AIMTA responsable de l’unité Saint-Laurent, Éric Rancourt. Cela aurait un impact direct sur son calendrier de livraison.»
Stelia Saint-Laurent est responsable, notamment, de la fabrication du poste de pilotage, de la cloison étanche et de la pointe arrière du fuselage des avions A220.
Lors du rachat, l’AIMTA s’est assurée que le contrat de travail de Bombardier puisse s’appliquer pour Stelia jusqu’au 4 décembre 2021. Lors de la négociation de son renouvellement, ce sont notamment les clauses salariales qui ont mené aux différends entre les deux parties jusqu’ici.
«Nous sommes conscients que la nouvelle convention doit s’adapter à la réalité du nouvel employeur, en même temps, la partie patronale ne doit pas ignorer le fait que nos membres n’accepteront pas de recevoir moins pour faire le même travail», continue le représentant syndical.
On ne sait toujours pas si, ni quand, les employés de Stelia Saint-Laurent comptent passer de la parole aux actes en déclenchant une grève. Le gouvernement du Québec a récemment investi 383 M$ dans les appareils A220 d’Airbus, soit l’ancienne C-Series de Bombardier.