Le club de canoë-kayak de Lachine s’en va aux Jeux du Canada
Sélectionnée au début du mois de juin, l’équipe du Québec de canoë-kayak qui participera aux Jeux du Canada à Niagara du 6 au 21 août compte six jeunes de Lachine sur ses 18 athlètes. Métro a assisté à l’entrainement préparatoire pour les Jeux du Canada, à quelques jours de la première épreuve.
«C’est une belle équipe, ils s’entendent bien», assure l’entraîneur de l’équipe du Québec, Franck Gomez. Selon lui, Lachine représente un tiers de l’équipe du Québec, car c’est un des seuls clubs de la province qui offre de l’entraînement à l’année, sans interruption.
Le niveau des athlètes est bon, à tel point que l’entraîneur anticipe de nombreuses victoires pour son équipe. «On devrait gagner des médailles dans toutes les épreuves qu’ils vont faire», affirme M. Gomez.
Parmi les épreuves, les athlètes se répartissent les courses en longue distance, allant de 500 mètres à 5000 mètres, ou en sprint sur 200 mètres. Les bateaux, qu’ils soient des canoës ou des kayaks, se naviguent à une, deux ou quatre personnes. «Je les ai placés en fonction de leurs capacités», explique l’entraîneur.
«C’est un sport très technique. Ce n’est pas toujours celui qui s’entraîne le plus fort qui gagne. C’est celui qui fait glisser son bateau le plus», déclare-t-il.
Selon lui, les Jeux du Canada sont «un tremplin pour l’équipe canadienne». L’événement, qui a lieu tous les quatre ans, avait par ailleurs été annulé l’année dernière à cause de la pandémie, ce qui a eu comme conséquence des modifications à la composition de l’équipe provinciale.
Deux athlètes sont passés dans l’équipe canadienne, mais l’entraîneur a aussi récupéré des athlètes juniors (de moins de 18 ans) avec un fort potentiel.
L’entraîneur parle notamment de la jeune athlète de 17 ans Alina Tverie, qu’il considère comme la meilleure athlète junior du pays. Selon M. Gomez, «les gens ne la connaissent pas [en sénior], alors elle peut causer des surprises». Celle qui ne faisait pas la finale du 500 mètres junior l’année dernière a gagné l’épreuve cette année.
Alina Tverie dit préférer les courses en solo. «C’est juste toi qui te donnes au maximum, tu ne penses à rien d’autre.»
Pour plusieurs d’entre elles, il ne s’agit pas de la première fois qu’elles participent à une compétition d’une telle ampleur. Charlotte Brais, 18 ans, a pris part à ses premiers championnats canadiens il y a quatre ans, et a participé aux championnats mondiaux l’année dernière.
Marie-Pier Hallé a quant à elle commencé à pratiquer le canoë-kayak à l’âge de quatre ans pour «compléter le bateau». Ce sont ses parents qui ont initié elle et son frère Frédéric, qui fait aussi partie de l’équipe du Québec. Elle participera pour la première fois à une course mixte en binôme. «C’est vraiment intéressant comme course à faire. Tu sens plus la poussée des jambes, ça donne un bon élan», explique-t-elle.
Pour le frère et la sœur, dont le père a par ailleurs été entraîneur aux Jeux du Canada en 2001, la compétition nationale est symbolique. «C’est vraiment le fun de suivre ses traces, déclare Frédéric Hallé, 21 ans. C’est un rêve qui se réalise.» Lorsque sa sœur s’est qualifiée, le jeune homme dit avoir été «encore plus heureux que quand [il a] su qu’[il s’était] qualifié [lui-même]».
Une équipe soudée
Au Club de canoë de course de Lachine, les athlètes sont soudés. «Le club, c’est ma deuxième maison», affirme Frédéric Hallé.
Pour la plus jeune de l’équipe, Florence Hamel, «perdre en équipe, c’est plus facile que perdre toute seule».
«J’adore l’ambiance des bateaux d’équipe», déclare aussi Frédéric.
Pour Allie Wang, il y a un bon esprit d’équipe. «Je rame tout le temps avec ces filles-là. On est toutes de Lachine, on se connaît bien, et on est capables de communiquer.»
L’excitation et l’impatience sont au rendez-vous. Tous dotés de chaussures de type Croc bleues, les athlètes sont fiers de représenter le Québec aux Jeux du Canada. «Ça va être le fun d’encourager le Québec, et pas juste nos différents clubs», conclut Allie Wang.