Kim Reid: nourrir les familles dans le besoin
Depuis presque 20 ans, Kim Reid gère le service communautaire On Rock, qui permet de nourrir plus de 280 familles dans le besoin de l’Ouest-de-l’Île, grâce à une banque alimentaire, la préparation de repas pour l’école ou un restaurant à bas prix.
C’est un peu par hasard que Kim Reid a pris la tête d’un service de banque alimentaire. Nous sommes au début des années 2000, alors que Kim Reid aide des jeunes dans un centre d’accueil appelé The Vault.
«Il y avait une vieille dame de 80 ans qui gérait une banque alimentaire dans le sous-sol d’une église. Un jour, elle nous a demandé si elle pouvait utiliser notre local, ce que nous avons accepté. […] Puis, on a commencé à l’aider et elle a progressivement cessé de venir», explique Kim Reid, en soulignant que cette dame permettait à l’époque à une trentaine de familles de se nourrir.
«Un jour, je me suis tourné vers la personne avec qui je travaillais et je lui ai dit : «Bon, je pense qu’on gère maintenant une banque alimentaire!»
Avec le temps, la demande d’aide alimentaire s’est accrue et Kim Reid s’est mise à la recherche d’un local plus vaste. Il a en trouvé un dans la zone d’À-Ma-Baie, à Pierrefonds-Roxboro, où vivent plusieurs familles dans le besoin.
Aujourd’hui, le service alimentaire On Rock fournit des repas à 280 familles et prépare des lunchs pour l’école. L’organisme a aussi ouvert une friperie afin de récolter de l’argent, et un restaurant appelé Le Spot, où il est possible de manger pour quelques dollars seulement, en fonction de ses moyens.
«Depuis que je suis adolescent, je souhaite travailler dans des services communautaires. […] Quand on lit la Bible, il est écrit plusieurs fois d’aider les pauvres. Je pense que c’est un objectif important, et j’adore le faire.», souligne Kim Reid, qui explique avoir lui-même grandi dans des familles d’accueil.
Pandémie et inflation
Au cours des deux dernières années, la pandémie et l’inflation ont eu un impact important sur le service communautaire On Rock. M. Reid a constaté un accroissement des besoins dans la communauté de l’Ouest-de-l’Île, alors que le nombre de familles bénéficiant de la banque alimentaire est passé de 210 à 280 par semaine en deux ans.
«Des gens viennent chercher de l’aide qui n’auraient jamais pensé avoir un jour recours à une banque alimentaire.»
Kim Reid tient à souligner que plusieurs bénévoles ont continué à contribuer à la banque alimentaire pendant le confinement, ce qui a permis aux familles défavorisées de se nourrir. Si quelques donateurs privés ont cessé de donner de l’argent pendant la pandémie, l’organisme continuera d’aider le plus de familles possible. En plus de l’argent distribué par Centraide, Kim Reid prévoit organiser prochainement plusieurs évènements de collecte de fonds. Parmi eux, un évènement de dégustation de vins, ou encore un tour avec des motocyclistes de Montréal qui aident à récolter des fonds.