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La valeur des propriétés bondit de 32,4%, double pour certaines

Un logement montréalais. Photo: Josie Desmarais/Métro

La valeur des immeubles de l’agglomération de Montréal affiche une hausse de 32,4%. C’est la plus importante augmentation depuis le rôle d’évaluation foncière de 2007. Montréal connaît quant à elle une hausse de 31,4%, ce qui place la métropole légèrement en dessous de la moyenne de l’agglomération.

Parmi les 16 municipalités qui composent l’agglomération montréalaise, Montréal-Est se place en tête de liste. Elle enregistre une hausse des valeurs de 52,5%. Cette croissance s’explique par le nombre important d’immeubles industriels qui s’y trouvent. Elle est suivie par Senneville et Dollard-des Ormeaux, qui enregistrent des hausses respectives de 45,9% et 45,1%.

L’arrondissement de Ville-Marie montre la plus faible augmentation, avec 15,7% de croissance. Les tours de bureaux seraient à l’origine de cette faible hausse.

Les immeubles résidentiels de l’agglomération de Montréal enregistrent une hausse de leur valeur de 35,5%. Ceux de cinq logements ou moins, tout comme ceux de six logements ou plus, connaissent une augmentation de près de 35%. Les immeubles unifamiliaux affichent la plus forte croissance, avec 38,6%.

Le secteur non résidentiel montre quant à lui une hausse de 25,7%. Les immeubles industriels sont les plus concernés, avec une croissance de 60,5%. Ceux-ci sont suivis des terrains vacants, dont la valeur a crû de 42,8%.

Les contribuables dont la valeur de la résidence enregistre une hausse supérieure à celle de la moyenne montréalaise seraient susceptibles de voir leurs taxes augmenter. Les citoyens peuvent directement se rendre sur le site de la Ville de Montréal afin de connaître la hausse de valeur de leur propriété.

L’administration se veut rassurante

La présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable des finances, Dominique Ollivier, s’est voulue rassurante pour les citoyens qui craindraient une importante hausse de leur taxe foncière.

«Assister à une augmentation significative de la valeur foncière des immeubles d’environ 32% ne signifie pas que les taxes foncières augmenteront de 32%, a expliqué Dominique Ollivier. Comme à chaque nouveau rôle foncier, la Ville ajustera son taux de taxation à la baisse pour que le compte de taxes des Montréalaises et des Montréalais se rapproche de celui des années précédentes.»

La Ville fournira les détails concernant la taxe foncière lors de la publication du budget en novembre. Mme Ollivier ne s’est pas prononcée sur une limite pour le compte de taxes. Elle serait cependant «très surprise» qu’il atteigne 8%.

«On a toujours pris l’engagement de ne pas aller plus haut que l’inflation, c’est vrai que l’inflation est très haute, mais je vous rappellerai qu’en temps de pandémie, l’administration Plante n’a pas hésité à geler les comptes de taxes et ensuite à les monter seulement de 2% alors que l’inflation réelle était autour de 5,9% [à ce moment-là]», dit-elle.

On va toujours avoir en tête la préoccupation de respecter la capacité de payer des Montréalaises et Montréalais.

Dominique Ollivier, présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable des finances

L’opposition officielle à l’hôtel de ville considère que l’administration Plante peut se permettre de limiter la hausse des taxes municipales à près de 3%.

Le directeur de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), Marc-André Plante, n’est pas surpris du résultat de l’évaluation foncière. Il se dit cependant concerné par l’impact que celui-ci aura sur les propriétaires et les locataires.

«Les plex ont crû plus rapidement que la moyenne des bâtiments sur l’île de Montréal. On peut s’attendre à ce que la facture pour les propriétaires locatifs […] soit donc plus élevée pour la prochaine année, ce qui va malheureusement, pour les locataires de l’île de Montréal, se refléter sur les loyers», dit-il.

Selon Marc-André Plante, ce nouveau rôle d’évaluation montre l’importance de revoir la fiscalité municipale, afin d’atténuer le «choc de l’impôt foncier» sur les citoyens.

Les valeurs sont issues du rôle d’évaluation foncière de 2023-2025 déposé aujourd’hui par la Ville de Montréal. Près de 60% du budget de la Ville est financé par la taxe foncière qui en découle.

Le rôle d’évaluation foncière 2023-2025 entrera en vigueur le 1er janvier 2023. Mme Ollivier ne s’est pas prononcée sur l’étalement des augmentations sur les prochaines années.

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