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Les candidats de Jeanne–Mance-Viger débattent

Chakib Saad (PCQ), Marie-Josée Forget (QS), Filomena Rotiroti (PLQ) et Yastene Adda (PQ)
Chakib Saad (PCQ), Marie-Josée Forget (QS), Filomena Rotiroti (PLQ) et Yastene Adda (PQ) Photo: Alexis Drapeau-Bordage, Métro Média

L’étonnement et le rire. Ce sont les réactions qu’ont montrées les candidats de Québec solidaire (QS), du Parti libéral du Québec (PLQ) et du Parti québécois (PQ), lors du débat électoral dans la circonscription de Jeanne-Mance–Viger, le 28 septembre, pendant que le candidat du Parti conservateur du Québec (PCQ) soutenait être pragmatique. La candidate de la Coalition avenir Québec (CAQ) brillait quant à elle par son absence.

Lors de cette soirée organisée par Concertation Saint-Léonard, si les échanges sont restés plutôt cordiaux entre les quatre candidats présents, de vifs désaccords sur les sujets économiques et sanitaires ont divisé Chakib Saad, du PCQ, et les autres candidats présents.

M. Saad affrontait Marie-Josée Forget, candidate de QS; la députée sortante Filomena Rotiroti, candidate du PLQ; ainsi que et Yastene Adda, candidat du PQ dans Anjou–Louis-Riel – qui remplaçait la candidate du PQ dans Jeanne-Mance–Viger, Laurence Massey.

De nombreux écarts

Les candidats se seront tous, à au moins une reprise, éloignés des questions posées par l’animateur, Jean-François Plouffe. MM. Adda et Saad, respectivement du PCQ et du PQ, se sont le plus souvent illustrés en la matière.

Ainsi, lors d’une question sur la lutte contre le racisme, Yastene Adda a répondu qu’il y aurait des «immigrants endettés», sans que le rapport avec le racisme soit établi.

Du côté conservateur, Chakib Saad, lui, n’a pas indiqué s’il allait construire des logements sociaux à Saint-Léonard – son parti n’en propose pas –, et a également évité de dire s’il soutiendrait un REM ou une ligne mauve de métro dans l’Est.

En réponse à une question sur l’influence du crime organisé sur les jeunes, M. Saad a reconnu qu’il fallait se tourner vers le communautaire et embaucher plus de policiers. Il a toutefois rapidement enchaîné en mentionnant que «les familles sont attaquées constamment ces dernières années», pointant notamment du doigt la loi 15 – loi qui garantit la primauté de l’intérêt de l’enfant dans la protection à la jeunesse et votée par la CAQ, le PQ, le PLQ et QS. Des propos qui ont fait réagir ses adversaires qui n’ont pas caché leur incompréhension et se sont échangés des regards.

Des candidats plus ou moins connaisseurs

Ce débat aura aussi été marqué par la division des candidats en deux groupes: les Léonardois – Mme Rotiroti et M. Saad – et ceux habitant ailleurs.

Lors d’une question de Daniel Caron, président de Spéléo Québec, sur un éventuel financement provincial du projet de centre d’interprétation de la caverne Saint-Léonard, seul le candidat du PCQ et la députée sortante avait connaissance du projet et avait visité le lieu.

La candidate de QS et le représentant du PQ ont ainsi parfois énuméré leurs programmes respectifs à l’échelle provinciale sans évoquer de mesures locales, sur des sujets comme le logement social ou les loyers élevés que doivent payer les organismes léonardois.

Les absents ont toujours tort

Celle qui arriverait deuxième au scrutin selon les projections de Qc125, Julie De Martino, de la CAQ, n’a pas répondu présente aux invitations de Concertation Saint-Léonard, qui organisait la soirée de débat électoral dans Jeanne-Mance-Viger. Durant la campagne, plusieurs partis d’opposition ont critiqué la CAQ et ses candidats pour leurs nombreuses absences aux débats locaux.

Comme le dit l’adage, les absents ont toujours tort et ce débat l’aura prouvé. En l’absence de représentant, la CAQ s’est fait attaquer de tous côtés. Le PCQ lui a reproché les mesures sanitaires, qui seraient selon son candidat à la source de nombreux problèmes.

Mais c’est surtout sur le racisme et les logements que la CAQ a dû faire face aux critiques. Les propos à connotation xénophobe du ministre Jean Boulet ont été dénoncés. M. Saad n’a pas hésité à dire, à la blague, que M. Boulet portait bien son nom.

Mme Rotiroti pense, elle, qu’associer immigration et violence est irresponsable.

«Je suis moi-même descendante d’immigrants car je suis blanche, il y avait des gens avant nous ici » a par ailleurs tenu à rappeler Mme Forget.

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