Soutien financier à la Librairie de Verdun pour augmenter les ventes en ligne
La Librairie de Verdun a bénéficié d’une enveloppe de 64 665$, de la part du gouvernement fédéral, afin d’accroître leurs ventes en ligne. Ottawa a injecté un total de 12 M$ pour soutenir les librairies locales à travers le pays.
Le ministre du Patrimoine canadien et lieutenant du Québec Pablo Rodriguez et la députée d’Outremont Rachel Bendayan en ont fait l’annonce, mercredi.
La nouvelle a évidemment été bien accueillie par le propriétaire de la Librairie de Verdun, Philippe Sarrasin, qui indique que ces fonds permettront aux librairies locales de compétitionner avec les géants de la vente en ligne. Le nerf de la guerre demeure selon lui les taux postaux.
«En exemple, Amazon avait un taux préférentiel que nous n’avions pas. C’est sûr que si tu prends les librairies canadiennes une par une, on ne fait pas le poids face à Amazon, mais quand on se regroupe tous ensemble, pour un secteur aussi important que le livre, là ça devient intéressant», explique M. Sarrasin.
Les effets pandémiques sur l’industrie du livre
Les ventes en ligne ont explosé depuis le début de la pandémie et ce sont des géants comme Amazon qui en sont sortis gagnants.
«Durant la pandémie, les gens disaient: «les ventes en ligne explosent pour les librairies!» Oui, mais on ne faisait pas d’argent. C’était à peine qu’on couvrait nos frais. On offrait la livraison gratuite pour les achats de 40$ et plus, les marges de profits sont de 40%, donc on faisait 16$, mais ça nous coûtait 13$ pour l’envoi. Tout ça sans payer mes employés, mon loyer et mes emballages. Ça ne marchait pas», constate le propriétaire.
Ce fonds va nous permettre d’absorber ces dépenses additionnelles et d’investir dans nos infrastructures
Philippe Sarrasin, propriétaire de la Librairie de Verdun
La Librairie de Verdun offre d’ailleurs la livraison à domicile pour les citoyens du secteur, en collaboration avec l’organisme La roue libre.
«Lorsque je vois un camion d’Amazon tourner en rond dans Verdun, je capote. La livraison locale, c’est gratuit et c’est aussi vite, et parfois même plus vite qu’avec Amazon. L’idée n’est pas de dire: ‘aidez-nous, nous sommes indépendants et locaux’. C’est de dire: ‘encouragez-nous, on offre le meilleur service ET c’est local’ », conclut M. Sarrasin.