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Michelle Akim, le bénévolat dans le sang

Michelle Akim étudie présentement à l'université McGill Photo: Gracieuseté Michelle Akim

Rien ne semble vouloir arrêter Michelle Akim, cette jeune étudiante en deuxième année à la Faculté de droit de l’Université McGill. À peine âgée de 21 ans, elle n’hésite pas à défoncer les portes et à multiplier les initiatives pour aider les personnes qui en ont bien besoin.

Métro a rencontré Michelle Akim afin d’en apprendre plus sur le parcours fascinant de cette jeune bénévole qui a, sans l’ombre d’un doute, un instinct d’entrepreneuse.

Programme de tutorat virtuel

Au printemps 2020, en pleine pandémie, Michelle Akim étudie au cégep à John-Abbott. Confinée, seule à la maison, elle ne pouvait pas demeurer inactive. Elle contacte un groupe d’amis et certaines connaissances pour fonder un programme de tutorat virtuel d’aide aux devoirs qu’elle nommera Montreal Tutoring. Plus de 40 élèves d’écoles primaires bénéficieront de l’aide de 25 tuteurs.

«Après avoir regardé un reportage à la télévision qui démontrait que les jeunes élèves en provenance de milieux défavorisés étaient beaucoup plus affectés par la pandémie, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. J’ai contacté d’anciens professeurs et j’ai pu récolter de précieux conseils pour les exercices à donner aux élèves».

«Plusieurs écoles ne donnaient pas de cours en ligne. Nous réalisions également que beaucoup de parents n’avaient pas le temps ou l’énergie pour enseigner à leurs enfants à la maison. Plusieurs parents n’avaient également pas les moyens financiers pour payer un tuteur», ajoute-t-elle.

Michelle Akim insiste pour dire que le tutorat était complètement gratuit, contrairement aux services similaires offerts par d’autres organismes. D’ailleurs, elle avoue que cette initiative lui procure encore énormément de fierté. «J’aime penser que l’on a pu avoir un impact dans la vie de jeunes et également des parents. Notre clientèle a toujours été les parents qui étaient des travailleurs des services essentiels à la population et les personnes à faible revenu. Nous n’avons jamais dérogé à cette règle. »

Soutenir les Ukrainiens

Il y a à peine quelques mois, à l’été 2022, Michelle Akim suit l’actualité internationale depuis déjà un certain temps et elle éprouve énormément de tristesse à observer les images désolantes provoquées par la guerre en Ukraine. «Mes parents ont grandi en Union soviétique et ils ont beaucoup d’amis ukrainiens. Cela nous a tous touchés vraiment fort», dit-elle.

Dès l’arrivée des premiers immigrants à Montréal, la passion du bénévolat ressurgit chez Michelle Akim. Elle décide de se rendre au centre La Terrasse, un organisme qui vient en aide aux Ukrainiens. «J’ai frappé à la porte et j’ai dit que je parlais russe, français et anglais, et j’ai demandé comment je pouvais être utile», se remémore-t-elle.

Michelle Akim a accompagné plusieurs familles dans leur intégration. Elle les a notamment dirigées aux bons endroits pour qu’elles puissent recevoir les services de base. «Nous ne nous en rendons pas compte, mais nos services gouvernementaux sont très compliqués à comprendre pour quelqu’un qui arrive de l’extérieur et qui ne comprend pas la langue», dit-elle.

Aujourd’hui encore, malgré les exigences de ses cours universitaires, Michelle Akim trouve le moyen d’aider par-ci par-là. «Je ne pourrai jamais me lasser de voir à quel point ce peuple a la volonté de vivre et de poursuivre sa destinée. Alors mon humble contribution ne représente qu’une goutte d’eau, mais tant mieux si je peux aider.»

Conseil de jeunesse de Pierrefonds-Roxboro

Printemps 2021, l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro désire former un conseil jeunesse, une instance où des membres âgés de 16 à 30 ans défendent les intérêts des jeunes du secteur. C’est un espace de discussion et de réflexion qui porte sur ce qui peut préoccuper les jeunes, comme l’environnement, les sports et les loisirs, l’aménagement urbain, le transport et la culture à travers le milieu de la politique municipale.

Le conseil jeunesse a aussi le mandat de donner des avis et des conseils au maire et au comité exécutif, d’être le porte-parole et représentant des jeunes, et d’organiser des événements, des formations et des colloques.

Michelle Akim explique que tout était à faire et que seulement quatre jeunes avaient manifesté leur intérêt. «Tout était à construire. Je me souviens que mes états d’âme de jeune idéaliste ont été confrontés à la réalité de la politique municipale. Heureusement que nous avions un mentor en la personne de Benoit Langevin, conseiller municipal très attentionné, qui a pris le temps de nous expliquer toutes les étapes qu’il franchir afin de pouvoir réaliser un projet dans un arrondissement».

Même le badminton

Michelle Akim est également une sportive. Pendant toute la durée de ses études secondaires, elle jouait au badminton après les heures de cours. Elle rivalisait avec les meilleures à l’échelle provinciale. Malheureusement, dès son arrivée au cégep, elle a dû cesser l’entraînement intensif en raison d’une blessure récurrente.

On devinera qu’il est difficile d’immobiliser longtemps une bénévole naturelle. Eh bien, oui, pour une cinquième année consécutive, Michelle Akim donne deux heures par semaine de son temps pour entraîner les jeunes badistes. «Je le fais pour eux, mais également beaucoup pour moi. Pendant ces deux heures, je ne pense plus à mes examens», dit-elle en souriant.

Son avenir

C’est écrit dans le ciel, Michelle Akim sera avocate. Dans quelle spécialité du droit? Elle-même l’ignore encore, mais elle a tout de même une petite idée. «Le droit des technologies m’intéresse beaucoup. La gouvernance d’internet suscite beaucoup ma curiosité et j’aimerais possiblement œuvrer dans ce milieu», confie-t-elle au terme de l’entrevue.

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