Action collective contre Capital One et Amazon pour violation de données
Un juge de la Cour supérieure du Québec a autorisé une action collective contre la Banque Capital One, Amazon Inc., et leurs diverses filiales, concernant une énorme violation de confidentialité survenue en 2019. L’ affaire concerne les données confidentielles compromises de clients de Capital One.
La poursuite vise Amazon car Capital One avait sous-traité le stockage infonuagique de ses données bancaires à l’entreprise en 2015. L’auteur de la violation, Paige A. Thompson, est une employée d’Amazon basée à Seattle. Elle aurait ainsi compromis les données de 6 millions de clients canadiens et 100 millions de clients américains.
Les demandeurs sont essentiellement des personnes résidant au Québec. Ces derniers ont soit détenu une carte de crédit émise par Capital One, demandé une telle carte, et ont vu leurs informations personnelles dérobées sans autorisation les 22 et 23 mars 2019. Ces données incluent des noms, adresses, numéros de téléphone, dates de naissance, numéros d’assurance sociale et autres informations de crédit.
Les demandeurs réclament des dommages non encore quantifiés. Cela comprendra notamment des indemnités pour des dépenses liées à la surveillance de leur crédit depuis 2019 et à l’avenir, ainsi que des dommages punitifs. Ils reprochent à Capital One et Amazon leur négligence concernant la confidentialité des renseignements personnels qu’ils étaient censés protéger.
Capital One et Amazon réfutent ces allégations en affirmant que, malgré la violation de données, Paige A. Thompson n’a pas transmis ces informations à des tiers. Ils réfutent de fait tout dommage causé. Mme. Thompson a plaidé coupable en septembre 2022 et a été condamnée à une peine de prison plus cinq années de probation.
Le cabinet Consumer Law Group défendra le plaignant principal, Michael Rodier. Cette affaire pourrait engendrer d’autres actions en justice, puisque Capital One et Amazon se rejettent mutuellement la faute.