Le sang-froid de Lily Collins
L’adaptation cinématographique de Mortal Instruments : City of Bones débarque en salle demain («Enfiiiin!» s’exclament les fidèles). Au programme? Romance, action, drame et Lily Collins. Rencontre.
Comme Bella, Katniss et Hermione, Clary Fray a été une héroïne de roman avant d’être une héroïne de cinéma. Son histoire? Celle d’une jeune fille «ordinaire» qui menait une vie somme toute tranquille jusqu’au jour où elle s’est mise à comprendre que le monde était peuplé de démons, de loups-garous et de Chasseurs d’Ombres. Une situation qui s’est drôlement compliquée lorsque sa mère, avec qui elle habitait à Brooklyn, s’est volatilisée, et que Clary s’est lancée sur ses traces pour la retrouver.
Comme ce fut le cas pour la série des Twilight de Stephenie Meyer ou des Hunger Games de Suzanne Collins, le succès de l’épopée des Mortal Instruments (La cité des ténèbres), signée par l’auteure américaine Cassandra Clare, a été fracassant. Et c’est avec un mélange de hâte et d’appréhension que les inconditionnels attendent de voir City of Bones (La coupe mortelle), l’adaptation cinématographique du premier volet. «C’est un amalgame de fantastique, de romance, de drame, d’action – de tonnes d’action! –, d’horreur et de réalisme. Ce n’est pas “encore-une-autre-saga-pour-ados”», assure Lily Collins, qui incarne Clary, cette héroïne déterminée, à l’écran.
Avec ses traits qui ressemblent à ceux de Clary Fray – «Je suis petite et délicate, tout comme elle», remarque-t-elle, et on seconde –, la fille du célèbre Phil parle de son rôle avec grand sérieux. Et elle parle bien, Lily Collins. Chacune de ses réponses possède sa propre chute poétique. «Avec ce projet, j’ai vécu non seulement une transformation physique, mais aussi une métamorphose émotive», dit-elle par exemple. Ou encore : «Clary m’a appris que nos faiblesses peuvent devenir nos forces.» Et puis : «Pour Clary, c’est marche ou crève. Et elle ne peut pas crever.»
Il faut dire qu’avant de devenir actrice, Lily a étudié en journalisme. C’est peut-être une des raisons qui expliquent son approche très pragmatique de son personnage. Parlant d’elle-même à la troisième personne, elle sépare même «Lily l’actrice, Lily la personne et Lily la fan des romans». «Avec le temps, ces trois versions ont fini par fusionner ensemble», remarque-t-elle ce jour-là, dans la suite d’un hôtel de Toronto.
C’est d’ailleurs dans cette ville que City of Bones, le film, a vu le jour. Et comme les romans, le tournage a suscité une excitation délirante, les fans frénétiques venant porter des biscuits et toutes sortes de cadeaux à l’équipe. Pas étonnant que la folie soit si grande : The Mortal Instruments possède tous les ingrédients d’une série à succès. L’éternel triangle amoureux, la quête de soi et de ses origines… Mais surtout, surtout, rappelle Lily, la saga met en scène une héroïne «vraiment kick ass». «Elle est forte, spirituelle, drôle… et normale.»
Pour ce qui est du propos, l’actrice de 24 ans remarque qu’il est universel. «Nous traversons tous, à un moment ou à un autre, une crise identitaire. Et nous devons tous, à un moment ou à un autre, déterminer qui nous sommes. Si vous enlevez les effets spéciaux et les éléments fancy, c’est exactement de ça que parle le film. Tout le monde peut se reconnaître dans le cœur de cette histoire puisqu’elle parle d’émotions et de ce qui arrive lorsqu’on grandit.»
Quand on vous disait que toutes les remarques de Lily avaient une jolie chute?
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«Un film important»
Une des particularités de la série des Mortal Instruments, c’est que, aussi surnaturelle soit-elle, la majorité de l’action se déroule à New York. Un élément qui a ravi Harald Zwart, réalisateur norvégien qui s’est retrouvé aux commandes de l’adaptation. «New York, c’est une des villes où ce genre de choses pourraient arriver!» lance-t-il.
Celui qui a notamment signé le remake de Karate Kid et qui a produit le disjoncté film Dead Snow, mettant en scène des zombies nazis, estime que City of Bones était «un film important à faire». «Il n’y a pas beaucoup d’héroïnes de cinéma qui sont aussi fortes et vraies et qui peuvent servir de modèle aux jeunes femmes», dit ce fier papa d’une petite fille de huit ans.
Le site du film Mortal Instruments : City of Bones