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Les psychothérapeutes bientôt reconnus… et encadrés

L’ère où quiconque pouvait se prétendre psychothérapeute tire à sa fin. D’ici peu, toute personne exerçant cette profession devra détenir un permis de l’Ordre professionnel des psychologues du Québec (OPPQ).

Depuis quelques semaines, la Commission des institutions de l’Assemblée nationale étudie le rapport des consultations relatives au projet de loi 50 qui prévoit, entre autres, l’encadrement de la pratique de la psychothérapie. Son adoption devrait avoir lieu d’ici la fin du printemps.

Cet encadrement est souhaité depuis une quinzaine d’années par de multiples organismes, dont la Société québécoise des psychothérapeutes professionnel(le)s (SQPP). «Le but n’est pas d’empêcher les gens compétents de pratiquer, mais de confirmer que ceux qui se présentent comme psychothérapeutes pratiquent vraiment la psychothérapie au sens de la définition de la loi», explique le président de la SQPP, Michel Brais.

Pour les plus vulnérables

Selon la présidente de l’Ordre professionnel des psychologues du Québec, Rose-Marie Charest, la nouvelle loi constitue une avancée importante, surtout pour les plus vulnérables au plan psychologique.

«Plus quelqu’un est souffrant, plus il voudrait qu’on trouve la formule qui va le guérir rapidement, explique-t-elle. En psychothérapie, on ne peut pas promettre des résultats comme ça, mais les charlatans, eux, vont les promettre. C’est le danger qu’on vient baliser ici.»

Le projet de loi 50 prévoit que les psychologues et les médecins qui travaillent en santé mentale seront, d’office, reconnus à titre de psychothérapeutes. Ce sera aussi le cas des conseillers d’orientation, psychoéducateurs, ergothérapeutes, infirmières et travailleurs sociaux qui détiennent une maîtrise et une expertise déterminées.

Toute autre personne qui sera reconnue comme psychothérapeute devra ensuite suivre une formation continue d’au moins 90 heures, sur cinq ans. «Quelqu’un qui a fait un doctorat il y 15 ans et qui n’a pas de formation continue est aussi suspect qu’un charlatan qui n’a pas de formation», illustre M. Brais.

À la SQPP, la majorité de la centaine de membres pourra, par droits acquis, être reconnue comme psychothérapeutes. Parmi les autres intervenants en psychothérapie ne faisant pas partie d’un ordre, de 500 à 1 000 d’entre eux bénéficieront de droits acquis leur permettant d’être reconnus à titre de psychothérapeutes, selon l’OPPQ.

Après la période transitoire de deux ans prévue au projet de loi, ceux qui voudront devenir psychothérapeutes de­vront faire partie d’un ordre et avoir une formation bien définie.

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