Voir rouge pour ne pas broyer du noir
Revenons un peu en arrière. Le 30 juillet dernier, j’affirmais dans cette chronique que la rencontre contre les Argonauts de Toronto dicterait l’allure du reste de la saison des Alouettes (1-7), qu’il s’agirait d’un bon test pour définir le réel potentiel de cette équipe.
J’avais prédit qu’une défaite dans ce duel paverait la voie à d’autres échecs et marquerait le début d’une période d’instabilité au poste de quart-arrière. Ce match, ils l’ont échappé 31 à 5.
Quatre semaines, quatre revers et deux changements de passeur plus tard, les Oiseaux arrivent à un autre moment charnière de leur ô combien décevante saison.
Ce n’est pas compliqué, si Montréal perd contre le tout aussi mauvais Rouge et Noir d’Ottawa (1-7) ce vendredi soir au Stade Percival Molson, même le plus optimiste des partisans devra sérieusement considérer apposer l’étiquette «à oublier» sur la campagne 2014.
Ces deux équipes sont présentement dans une situation semblable et s’accrochent désespérément au dernier espoir qu’il leur reste : participer aux séries éliminatoires. Malgré tous leurs revers de fortune, Ottawa et Montréal – qu’on pourrait qualifier des «deux pires équipes de la LCF» sans choquer personne – auront une belle occasion de faire tourner leur chance en affrontant un adversaire aussi meurtri qu’eux-mêmes.
Bref, les Alouettes ne veulent pas l’échapper celle-là.
Ils doivent disputer la rencontre avec un réel sentiment d’urgence et devront voir rouge parce que leur opposant aussi sera affamé.
La bonne nouvelle c’est que j’ai nettement l’impression que Montréal joue présentement du meilleur football que la formation de la capitale nationale. Lors des deux derniers matchs, les hommes de Tom Higgins sont demeurés dans la partie jusqu’à la toute fin et l’attaque a montré quelques flashs encourageants.
Si on considère que six des neuf dernières rencontres de la saison régulière sont contre des équipes de la médiocre division Est, les Oiseaux ont leur destinée bien en main et une réelle chance de redresser la barre en deuxième moitié de calendrier.
À eux de jouer maintenant.