Pas de négativisme sur les unités spéciales

Trois bottés retournés pour des touchés en trois duels. Il doit y avoir quelque chose qui cloche, non? Après un match ordinaire contre les Lions, les unités spéciales des Alouettes croient pouvoir corriger le tir dès samedi contre les Roughriders de la Saskatchewan.

«Si un seul joueur fait une erreur, tout peut se retourner contre toi.» C’est ce qu’affirme Andy Bischoff, coordonnateur des unités spéciales montréalaises. Et avec raison.

Jeudi dernier, des erreurs, il y en a eu. On pense au botté de dégagement que Tim Brown, joueur de la Colombie-Britannique, a ramené sur 98 verges pour un touché. «Sur le jeu, nous avons raté deux plaqués et quelques gars n’étaient pas au bon endroit», explique Bischoff.

N’allez toutefois pas croire qu’il n’y a que du négatif dans la performance de l’unité. Dans les dernières minutes du match, les Alouettes ont dégagé avec succès profondément dans leur territoire, forçant ainsi l’équipe adverse à réussir absolument un touché pour pouvoir gagner. Un jeu courageux si on considère que cette tentative avait lieu après la longue trotte de Brown jusque dans la zone des buts.

Et qu’en est-il du prochain affrontement en Saskatchewan? «Nous avons des confrontations qui peuvent jouer en notre faveur. Il faut maintenant prouver qu’on peut en tirer avantage», conclut l’entraîneur. On revient donc à la base du football : le un contre un.

D’ailleurs, ils sont nombreux dans le camp montréalais à croire que les succès du groupe passent par un effort individuel. «Nous l’avons tous pris personnel. Tout le monde doit devenir « celui qui fait le jeu »», explique Walter Spencer, vétéran de cinq saisons avec les Alouettes. «Chacun doit accepter sa responsabilité», ajoute-t-il.

C’est ce que fait le receveur Éric Deslauriers, un des joueurs à avoir mal parus sur le retour de Brown. «J’étais au bon endroit et j’ai raté mon plaqué. J’aurais dû faire le jeu.» Faute avouée est à moitié pardonnée? Chez les Alouettes, il faut surtout s’assurer de ne pas la répéter trop souvent.