Intersection Henri-Bourassa et Saint-Michel: le comité circulation en mode solution
À la suite de la collision avec un autobus qui a coûté la vie à une piétonne à l’intersection des boulevards Henri-Bourassa et Saint-Michel, l’arrondissement de Montréal-Nord évoque la possibilité d’ajouter des feux de circulation pour permettre un passage protégé pour piétons d’une plus longue durée en plus de modifier les cycles des feux.
Lors de la plus récente rencontre des membres du comité circulation de l’arrondissement, le 9 juin dernier, des citoyens ont été rencontrés en lien avec la sécurité sur certains axes routiers de l’arrondissement. Des ingénieurs étaient aussi présents. TC Media a voulu assister à la rencontre, mais l’arrondissement a refusé.
Le responsable des communications de l’arrondissement, Michel Lemay, assure que «des pistes de solution ont été identifiées» lors de cette rencontre.
«Nous sommes dans un processus de quelques semaines. Une fois la solution finale trouvée, il faudra ensuite du temps pour installer les feux et changer les cycles», explique M. Lemay.
Selon lui, les citoyens étaient favorables à ce qui a été proposé.
Accident mortel
Le 31 mai dernier, une femme de 42 ans avait perdu la vie, happée par un autobus de la Société de transport de Laval.
Actuellement, les piétons qui veulent traverser les six voies du boulevard Henri-Bourassa ont un temps de passage protégé de sept secondes, lors duquel les automobilistes peuvent seulement aller tout droit pour continuer sur le boulevard Saint-Michel.
Ensuite, la main rouge clignote pendant 35 secondes. Durant cette période, les piétons doivent négocier avec les automobilistes puisque ceux qui roulent sur Saint-Michel peuvent tourner à gauche ou à droite sur le boulevard Henri-Bourassa.
Aucun changement n’a été apporté depuis l’accident.
Temps insuffisant
Les citoyens rencontrés par TC Media disent ne pas avoir suffisamment de temps pour traverser à cet endroit.
«Les jeunes ont le temps, mais pour les personnes âgées comme moi, ce n’est pas assez long. J’habite dans le secteur depuis 20 ans et j’ai vu au moins quatre ou cinq gros accidents à cette intersection», rapporte Françoise, qui souhaite taire son nom de famille.
Elle dit préférer, parfois, traverser à une autre intersection moins achalandée, qu’elle juge plus sécuritaire.
Yassine Machrafi est du même avis. «Nous n’avons pas assez de temps. Il faut prendre en considération la largeur de l’intersection», dit ce piéton.
Lors de notre passage, cet homme a traversé trois voies durant un premier cycle. Il s’est ensuite arrêté sur le terre-plein central et a attendu un deuxième cycle pour pouvoir traverser les autres voies sans danger.