Bouffée d’air frais… à court terme
Après une séquence de 11 matchs au cours de laquelle l’Impact n’a récolté que 11 maigres points, le couperet est enfin tombé sur l’entraîneur Frank Klopas.
Bien que du côté de la direction de l’Impact on cherchait à établir une certaine stabilité, à la suite des congédiements de Jesse Marsch et de Marco Schällibaum, après les deux premières saisons en MLS du club, la mise à pied de Klopas était devenue une nécessité afin de stopper cette chute libre avant qu’il ne soit trop tard.
Sous Klopas, le groupe avait non seulement plafonné sur le plan sportif, mais était surtout devenu très volatile psychologiquement, en raison principalement des frustrations générées par son entêtement tactique et sa piètre gestion humaine. Bref, le Gréco-Américain n’avait plus la cote dans le vestiaire depuis déjà un bon moment, et la promotion de Mauro Biello, un homme fort respecté des joueurs, représente, à court terme du moins, la bouffée d’air frais nécessaire pour que cet effectif rempli de talent développe enfin son plein potentiel sur le terrain et puisse se tailler une place pour la grande danse de fin d’année.
Un détail me laisse cependant perplexe : pourquoi avoir attendu dimanche pour congédier Klopas? Si on avait procédé après la triste défaite des Bleus face au pauvre Union de Philadelphie, la semaine précédente, l’électrochoc se serait peut-être fait sentir lors du match retour de la finale du Championnat canadien (synonyme de Ligue des Champions), voire le samedi suivant, à Toronto, dans un match crucial pour la course aux séries… On reste évidemment sur le plan des hypothèses, mais l’Impact aurait certainement maximisé ses chances dans les deux cas.
L’imputabilité de la direction
Tout comme ce fut le cas pour Frank Klopas samedi, Nick De Santis avait été démis de ses fonctions de directeur sportif en raison des piètres résultats du club, il y a un peu plus d’un an, alors que bon nombre de partisans réclamaient sa tête. De Santis est cependant resté avec l’Impact, en tant que directeur des affaires internationales.
Avec ce nouveau rôle, l’implication de l’ancien joueur-entraîneur dans la gestion sportive du club devait théoriquement disparaître, ou du moins être reléguée au second plan, mais 13 mois plus tard, il est juste d’affirmer que l’omniprésence de De Santis dans le processus décisionnel du staff technique n’a pas diminué d’un iota depuis l’annonce de ce remaniement, bien au contraire.
Si l’Impact espère un jour être en mesure d’embaucher un entraîneur digne des aspirations du club, on aurait intérêt à brider, une fois pour toutes cette tendance d’homme-orchestre qui anime De Santis. Les bons entraîneurs de ce monde n’acceptent simplement pas qu’on s’immisce dans leur travail.