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1420 Mont-Royal: «Le Rassemblement s’acharne», selon le promoteur Olivier Leclerc

Photo: Hugo Lorini /TC Media

Alors que les travaux de démolition vont bon train au 1420 Mont-Royal, le promoteur Olivier Leclerc dénonce «l’acharnement abusif et injuste» dont fait preuve le Rassemblement pour la sauvegarde du 1420 qui se bat pour rétablir la vocation institutionnelle de ce bâtiment depuis cinq ans.

«Nous tenons à dénoncer vigoureusement le Rassemblement qui utilise tous les moyens légaux à sa disposition afin de prolonger indument les procédures», déplore le promoteur Olivier Leclerc, qui n’en est pas à sa première sortie dans les médias témoignant de son mécontentement. Olivier Leclerc prévoit acquérir l’ancien couvent des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, dont le propriétaire actuel est l’Université de Montréal.

Selon lui, la population devrait désormais s’outrer des sommes qui ont été dépensées depuis que le Rassemblement a entamé des procédures judiciaires contre la Ville de Montréal et l’Université de Montréal. «Combien de temps cela va encore durer», lance-t-il.

Appelé à réagir aux critiques avancées par Olivier Leclerc, le président du Rassemblement et professeur de droit public à la Faculté de droit de l’UdeM, Daniel Turp, indique que c’est plutôt sur le gaspillage de fonds publics de l’université que l’on devrait s’interroger.

«Si l’université avait donné suite à nos recommandations et à notre demande de lui redonner sa vocation institutionnelle, elle aurait pu épargner des millions de dollars en utilisant ce bâtiment plutôt que de louer des locaux partout à travers la ville.»

Une longue bataille
Pour M. Leclerc, la question patrimoniale et la question de la vocation du bâtiment sont des dossiers classés et ne méritent absolument pas de s’être retrouvés devant les tribunaux à sept reprises depuis le début de cette saga.
«Après une consultation publique favorable au projet, après que le ministère de la Culture ait donné son aval, après avoir tenu compte des recommandations de l’arrondissement d’Outremont et en constatant que le Rassemblement a subi de nombreux revers devant les tribunaux, nous trouvons qu’il s’agit ici d’un acharnement abusif et injuste[…]», fait valoir M. Leclerc.

Pour M. Turp, il est tout à fait légitime de porter cette lutte patrimoniale devant les tribunaux. «La Cour ne nous a jamais reproché nos procédures alors qu’elle peut le faire. Que le promoteur, M. Leclerc, ou l’université croit que nous exagérons, ce n’est pas ce qui nous freinera.»

Lors d’une récente réunion, la Rassemblement a décidé de poursuivre sa lutte, que ses membres considèrent toujours comme honorable.

Le 5 août dernier, la Cour supérieure a tranché en faveur de l’UdeM et de la Ville Montréal. Les travaux de démolition d’une valeur de 1M$ entamés le 2 juillet par l’UdeM, dans le but d’accueillir un projet de condos de luxe au 1420 Mont-Royal, n’ont pas été suspendus comme le désirait le Rassemblement. Le 12 août, la Cour d’appel du Québec a également rejeté la demande de permission d’en appeler sur cette décision.

Les travaux de démolition dans l’aile est du 1420 seront terminés en octobre. Bien qu’Olivier Leclerc n’ait pas encore signé de contrat, il précise être engagé à 100% dans cette démarche menant à la conversion de l’ancien couvent en condos de luxe.

Dans la journée de lundi, il a été impossible d’obtenir la totalité des sommes engrangées par l’UdeM et la Ville de Montréal depuis début de cette lutte juridique.

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