On ne veut pas de femmes dans la LNH
On le dit souvent ici, le sport, particulièrement le hockey de la Ligne nationale, est un bon cadre de référence pour ce qui se passe plus largement dedans la société. Mis à part, évidemment, les choses sur la glace qui se doivent de rester sur la glace, comme les coups de poing sur la gueule en rentrant au banc et les tentatives d’arrachage de genoux.
Mais pour le reste, c’est un bon prescripteur de normes et de conduites sociales. Or, mercredi, le nouveau premier ministre du Canada a posé un geste contraire à l’idéologie sportive et qui n’est pas sans nous inquiéter: la nomination d’un cabinet ministériel paritaire au chapitre des messieurs et des mesdames.
Évidemment, nous ne sommes pas de ceux qui croient que les femmes ne doivent pas avoir le droit de voter. Cela leur est acquis depuis quand même pas mal longtemps, et l’idée d’avancer par en arrière, ça a ses limites. Toutefois, nous nous questionnons sur la discrimination positive qui a conduit M. Trudeau à faire fi des compétences et à mettre de l’avant des valeurs qui n’ont rien à voir avec un domaine compétitif comme celui de la politique.
Heille. Imaginez deux secondes si Canadien engageait des joueurs pour leurs beaux yeux. Cela n’aurait aucun bon sens, et le Centre Bell se viderait, avec raison. Mis à part la chanteuse de l’hymne national, les employés de Canadien sont engagés pour leur compétence.
Pour une arène politique de bonnes femmes
Nous ne faisons pas que chialer ici, comme le font les joueurs qui invectivent l’arbitre après avoir donné un coup de hache à leur adversaire et qui font valoir le point suivant: «Come on, Ref!» Non. Nous avançons également une solution: la constitution d’une arène politique parallèle, exclusivement féminine. Comme le hockey féminin l’est pour le vrai hockey.
Les plus fins observateurs auront constaté qu’avant Manon Rhéaume, ainsi qu’après elle, il y a eu un total de zéro madame ayant évolué dans un match de la Ligne nationale de hockey. On ne voudrait pas passer pour des sexistes (anyway, on a une amie qui est bonne au cosom), mais on se contentera de dire que s’il manque une seconde à Jarred Tinordi pour suivre la vitesse d’exécution dans la LNH, pour les femmes, ça se compte en menutes.
De toute manière, la parité existe déjà dans la nouvelle Ligne nationale de hockey. Y a tellement pu assez de talent que tous les joueurs jouent aussi mal. Pouvez-vous imaginer deux secondes une parité messieurs-mesdames dans la LNH? Voyons donc.
M. Trudeau, quand vous réformerez le mode de scrutin, profitez-en donc pour constituer une Chambre des communes féminine, en marge de la vraie. On suivra ses activités comme celles du hockey féminin; avec un regard amusé. Et macho.