Montréal en travaux pour la rentrée
De retour au travail ou à l’école après les vacances, les Montréalais retrouvent aussi les cônes orange dans les rues de la métropole. Cet automne, près de 500 kilomètres de chantiers compliqueront les déplacements à Montréal.
Sherbrooke, Notre-Dame, Robert-Bourassa, Peel, Côte-des-Neiges… Les grandes artères de la ville seront difficiles d’accès dans les prochaines semaines et les automobilistes devront trouver des voies alternatives pour éviter les 40 chantiers sur l’île de Montréal.
La rue Viau par exemple, sera fermée de Rosemont à Bellechasse jusqu’à mi-décembre. La rue Saint-Denis sera elle aussi fermée en direction sud entre Jarry et Jean Talon, de même que la rue, Rachel entre Parthenais et de Lorimier. Le porte-parole de la Ville, Philippe Sabourin, recommande aussi d’éviter les secteurs de Sherbrooke et Peel, ainsi que de Côte-des-Neiges et de Docteur-Penfield.
De 115M$ d’investissement pour des réfections de voirie en 2015 à 343M$ cette année, Montréal ne cesse d’accroître ses dépenses pour améliorer l’état des routes, ce qui entraîne une augmentation du nombre de chantiers.
Les choses ne vont pas s’arrêter là, puisque la Ville compte débourser 386M$ en 2019 et 405M$ en 2020. S’ils font le malheur des automobilistes, ces travaux sont pourtant nécessaires, a affirmé M. Sabourin.
«On en a encore pour 10 ans à ce rythme-là. Les nids de poule sont le symptôme d’un problème réel: 50% des rues à Montréal sont en mauvais état», a-t-il expliqué à Métro.
Au total, ce sont 330 km de rues qui seront réparées ou reconstruites cette année, en plus des 130 km d’égouts et d’aqueducs.
Les travaux devront continuer pendant plusieurs années afin de combler le déficit d’entretien de 3,2G$ qu’a accumulé la ville ces 20 dernières années, autant pour les routes que pour les conduites d’eau, elles aussi en piteux état.
«Au niveau de l’eau, dans les années 1990 et 2000, pour toute l’agglomération, on mettait au mieux 16M$ par année. Là, on a planifié 210M$ pour 2018», a-t-il relevé.
Les mesures d’atténuation des chantiers ont elles aussi été améliorées au fil du temps, avec notamment la possibilité de suivre l’état de la circulation et des travaux en temps réel, entre autres sur le site quebec511.info. Les entreprises de construction ont aussi plus de contraintes. En effet, la Ville peut les pénaliser financièrement si elles ne terminent pas leurs chantiers à temps, ou au contraire, donner des primes à celles qui les terminent en avance.
Enfin, la fameuse escouade de mobilité promise par Valérie Plante sera elle aussi de la partie mardi pour intervenir sur les chantiers et auprès des automobilistes en cas de problèmes. Elle pourra par exemple arrêter un chantier démarré avant le début de son permis.
Bonne nouvelle cependant, M. Sabourin a soulevé le fait que certains travaux étaient en avance, comme celui sur le chemin Côte-Saint-Luc, de Décarie à Bonavista, sur la rue Notre-Dame, entre Frontenac et Bourbonnière, ou encore sur la rue Dickson, entre Souligny et Notre-Dame, qui doit rouvrir prochainement.