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QS demande la préservation d’un milieu humide près du Port de Montréal

Le député de Québec solidaire, Alexandre Leduc, lors dune mêlée de presse en février dernier. Photo: Courtoisie

Le député solidaire dans Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc, se porte à la défense d’un terrain au sud d’un chantier d’Hydro-Québec, près du Port de Montréal, qui appartient au ministère des Transports. La zone en question, qui «renferme un milieu humide essentiel», doit impérativement être préservée, tranche l’élu dans une lettre envoyée aux deux organisations provinciales.

Le terrain visé est dans le secteur Assomption-Sud–Longue-Pointe, qui se trouve entre l’avenue Souligny, les installations portuaires, la gare de triage Longue-Pointe et l’autoroute 25. On y retrouve surtout des terrains en friche et des bâtiments désaffectés. Comme plusieurs autres joueurs, Hydro-Québec convoite les lieux, et entend y construire le projet Hochelaga, un poste de transformation et de distribution énergétique.

«On veut qu’Hydro-Québec puisse acquérir un plus grand terrain pour conserver un milieu humide et riche au sud de ce poste-là. Le MTQ y a des vues pour faire une boucle de prolongement de la circulation, ce qui serait très néfaste pour l’environnement.» -Alexandre Leduc, en entrevue avec Métro.

Celui qui est aussi responsable en matière de justice sociale et de sécurité publique pour Québec solidaire plaide «que la rareté de ce type de milieu dans le secteur devrait suffire à conserver ce milieu et à le mettre en valeur». «Un projet d’aménagement naturalisé sur l’ensemble des projets du secteur pourrait être stimulé par ce premier geste de conservation», a-t-il affirmé, disant craindre l’augmentation du trafic de camions dans le quartier.

En y construisant de nouvelles routes, les Montréalais seraient privés «d’un important terrain vert» selon le député, qui estime que le projet «manque déjà d’acceptabilité sociale» dans son ensemble. «Il faut qu’Hydro-Québec se réveille et confirme son intérêt», ajoute-t-il, d’autant plus que le terrain visé «correspond bien» à la Politique de protection et de mise en valeur des milieux naturels de la Ville de Montréal selon lui.

Plusieurs étapes
En août 2017, la Ville de Montréal a mandaté l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) de tenir une consultation publique sur la «requalification» d’Assomption-Sud-Longue-Pointe, un secteur «lourdement touché par l’effritement de l’activité manufacturière». En matière de mobilité, les travaux devront nécessairement impliquer «des aménagements pour les modes de transport collectifs et actifs» en plus d’intégrer «des pratiques de gestion écologique du territoire», lit-on dans un document officiel de la Ville.

«La consultation va en arriver à des conclusions, et éventuellement, ça va créer notre position, à savoir si par exemple des terrains seront préservés», a précisé la porte-parole du comité exécutif de la Ville de Montréal, Laurence Houde-Roy. Elle a souligné que les audiences de la consultation débuteront «bientôt», mais a préféré ne pas émettre de commentaires sur la demande de Québec solidaire.

Jointe par Métro, la conseillère des relations avec le milieu à Montréal d’Hydro-Québec, Marie Maugin, assure que la société d’État «ne connait pas encore les intentions du MTQ quant au terrain situé au sud du poste projeté», et dit vouloir attendre d’avoir tous les détails avant de prendre une décision éclairée.

«On pourrait, si la situation se présente, se porter acquéreur d’une bande de terrain pour y réaliser un aménagement paysager, de manière à créer une zone tampon.» -Marie Maugin

Elle ajoute que l’organisation gouvernementale «est disposée à dialoguer avec les différents acteurs du milieu, afin de maintenir et de favoriser des espaces verts».

La consultation citoyenne qu’Hydro-Québec tient aussi sur le projet Hochelaga permettra par ailleurs d’améliorer le projet «et d’ainsi favoriser son intégration harmonieuse dans son milieu d’accueil», écrit Mme Maugin dans une lettre renvoyée au député Alexandre Leduc. Ce dernier dit d’ailleurs «saluer» la démarche et espère que celle-ci inspirera d’autres administrations dans le futur.

Métro a tenté de parler avec un porte-parole du Ministère des transports du Québec, mais cela n’a pas été possible.

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