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La Condition féminine confiée à Isabelle Charest

Francois Legault, Isabelle Charest et Sonia LeBel. Photo: La Presse canadienne Photo: Francois Legault, Isabelle Charest et Sonia LeBel. Photo: La Presse canadienne

La ministre Sonia LeBel, qui cumule plusieurs fonctions au conseil des ministres, confie une partie de ses responsabilités à la ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest.

Mme Charest ajoutera à ses responsabilités celle de la Condition féminine. Mme LeBel demeure ministre de la Justice, ainsi que ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne.

En conférence de presse, mardi après-midi, le premier ministre François Legault a expliqué que Mme LeBel en avait beaucoup sur les épaules, elle qui doit aussi piloter la réforme du mode de scrutin. Il s’est dit confiant que Mme Charest puisse reprendre avec brio le dossier de la Condition féminine.

Mme LeBel a indiqué qu’avec toutes ses responsabilités, dont l’imposant ministère de la Justice, elle «n’avait pas l’occasion de mettre toute l’énergie» nécessaire sur le dossier de la Condition féminine. Elle a mentionné toutes les réformes qu’elle doit mettre en place, dont celles du droit de la famille et du mode de scrutin. «Je pense qu’il était très important que la Condition féminine ait une voix forte, dédiée pour être capable de faire valoir ces enjeux-là», a-t-elle dit.

Signes religieux
À peine nommée par le premier ministre mardi après-midi, Mme Charest n’a pas mis de temps à se positionner dans le débat sur le port de signes religieux.

Au cours de la conférence de presse suivant sa nomination, Mme Charest a fait savoir que le port du hidjab ne correspondait pas à ses valeurs et que ce n’était pas une façon pour une femme de s’épanouir.

«Le hidjab n’est pas quelque chose que les femmes devraient porter», a-t-elle tranché lorsque questionnée en anglais. «Cela signifie en quelque sorte l’oppression de la femme, le fait qu’elles doivent se couvrir. Ce n’est pas dans mes valeurs. Cela commande une action des femmes et je pense que les femmes devraient être libres de porter ce qu’elles veulent.»

Ces remarques interviennent dans le débat déjà délicat sur la laïcité et le port des signes religieux. Rappelons que le gouvernement Legault s’est engagé à déposer d’ici à quelques semaines un projet de loi qui interdira aux représentants de l’État en position d’autorité, policiers, procureurs, gardiens de prisons, enseignants, éducateurs en garderie et CPE, de porter un signe religieux.

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