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Montréal veut encadrer la sécurité entourant les déplacements des écoliers

Archives Métro Photo: Archives TC Media

Montréal veut encadrer la sécurité des écoliers qui circulent quotidiennement à pied entre leur domicile et leur établissement scolaire. La Ville tiendra d’ici peu une étude publique sur le sujet, supervisée par la Commission de la sécurité publique.

Dans un communiqué diffusé jeudi, la Ville indique que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) fera d’abord «une présentation au sujet des brigadiers scolaires», le 21 février prochain, à l’hôtel de ville dès 18h30.

«Les critères d’analyse des traverses scolaires ainsi que le nombre et la répartition des brigadiers scolaires y seront notamment abordés», ajoute la Ville. Le public et les commissaires de la commission pourront directement poser leurs questions au service de police après la présentation. Montréal souligne que la commission adoptera ensuite «des recommandations», lors d’une seconde séance ouverte au public, le 12 mars dès 9h.

Jointe par Métro, la porte-parole du comité exécutif et du cabinet de la mairesse, Laurence Houde-Roy, a précisé qu’il était «difficile» pour le moment «d’indiquer si un budget sera accordé pour appuyer les recommandations de la commission», celles-ci n’ayant pas encore été précisées ni mises en œuvre à l’heure actuelle.

La Ville s’armera donc de patience dans ce dossier pour l’instant, étant donné que «les motivations et les objectifs de la commission» seront clarifiées dès «la première assemblée», dit Mme Houde Roy. Le président de la commission, Alex Norris, a assuré pour sa part qu’une documentation supplémentaire devrait être rendue disponible «dès que possible».

L’opposition se questionne
Appelé à réagir à cette question, le porte-parole en matière d’itinérance et de jeunesse de l’Opposition officielle, Benoît Langevin, a dit s’attendre à ce que «les cinq commissions scolaires de la métropole soient représentées dans le processus».

«J’espère sincèrement qu’on a fait l’inventaire et qu’on a demandé aux écoles leurs besoins en nombre de brigadiers. Ce sont elles qui détiennent l’expertise.» – Benoît Langevin.

Le conseiller du district de Bois-de-Liesse souhaite aussi que la commission «se dote d’un mandat clair afin de déterminer les quantités d’employés supplémentaires et nécessaires» à embaucher pour modérer la circulation automobile.

De manière générale, Ensemble Montréal affirme aussi se «questionner» sur les intentions de l’administration Plante dans ce dossier. «Au dernier budget, on parle de six personnes-années qui ont été ajoutées. C’est un chiffre qui est complètement insuffisant […] C’est un non-sens, ça ne suit pas la route mathématiquement», a poursuivi M. Langevin.

«On est contents que l’administration procède à une analyse dans ce dossier-là, mais on pense qu’elle devrait valider au moins rapidement, à vol d’oiseau, quels sont les vrais besoins. Après, on développera les postes et on pourra mieux s’adapter», a-t-il aussi envisagé.

Selon des chiffres d’Ensemble Montréal, entre 2013 et 2017, près de 140 enfants ont été blessés à cause d’une collision avec un véhicule sur la route à Montréal. «Sachant que c’est 33% des élèves dans les écoles qui utilisent le transport actif, il faut agir. […] Il faut tout mettre en place dès maintenant pour qu’un parent soit à l’aise de laisser son enfant circuler dans les rues de Montréal», a conclu l’élu de l’opposition.

Dans son budget 2019, présenté en novembre dernier, Montréal avait réservé une enveloppe d’un peu plus de 38M$ pour «le programme de sécurisation des abords des écoles, en accord avec l’approche Vision Zéro», visant à réduire «au maximum» les décès et les blessures graves dans les rues de Montréal. Un plan d’action concret – dont l’échéancier était initialement dû cet automne – devrait être rendu public d’ici le printemps.

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