Espèce en voie d'extinction
Geneviève, 35 ans, communicatrice au service d’une société de la Couronne, est une épargnante comme il n’y en a plus! Un spécimen rare.
Je remercie Geneviève de m’autoriser à vous parler d’elle. Puisque son employeur offre la possibilité d’adhérer ou à la caisse de retraite, ou à un REER collectif, elle a choisi ce dernier, pour exercer le plein contrôle sur ses placements. Pour chaque dollar qu’elle cotise, l’entreprise en verse deux, sous réserve d’une certaine limite. En plus, l’économie d’impôt est immédiate (par opposition au remboursement d’impôt qui n’arrive qu’au printemps).
Bien que ses fonctions l’amènent à passer souvent à la télé, Geneviève achète peu de vêtements et d’accessoires. Les sacs à main griffés et les escarpins à 400 $, très peu pour elle! Pendant ses temps libres, elle pratique le sport le moins dispendieux : la course à pied. Elle est même une marathonienne accomplie.
Menant une vie frugale, elle dit apprécier la légèreté que procure une consommation limitée et raisonnable. Il y a un an, elle a acheté une vieille maison du centre-sud, un quartier avec un potentiel intéressant de croissance.
Dans son épargne personnelle et son CELI, elle a puisé une mise de fonds équivalant à 20 % de la valeur de la propriété. Il lui est resté assez d’argent pour investir, avec son conjoint, dans un projet immobilier à l’extérieur de Montréal.
Plus incroyable encore : chaque jour, son institution financière prélève sur son compte la somme de 35 $, qu’elle investit dans des fonds négociés en Bourse. Elle met ainsi de côté 10 000 $ par année. Elle lance à la blague : «Bah! Je préfère me payer en premier. C’est comme si j’allais au restaurant chaque jour; d’ailleurs, certains le font!»