COVID-19: les États-Unis mettent sur «pause» le vaccin Johnson & Johnson
Le vaccin contre la COVID-19 de la firme Johnson & Johnson est mis sur pause. La Food and Drug Administration (FDA) et le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont conjointement recommandé cet arrêt après que 6 cas de thromboses rares soient survenus chez des femmes vaccinées.
Ces cas de thromboses sont survenus chez 6 femmes âgées de 18 à 48 ans, dont une est décédée et une autre est hospitalisée dans un état critique.
Par précaution, les vaccins de la firme américaine ne seront plus utilisés dans les centres de vaccinations fédéraux, le temps que la lumière soit faite sur ces cas de thromboses. D’après les données du CDC, prés de 7 millions d’américains ont déjà reçu une dose du vaccin Johnson & Johnson et 9 autres millions de doses ont été livrés dans les états américains.
Le vaccin Johnson & Johnson fait partie des vaccins approuvés par Santé Canada qui n’a pour le moment pas réagi à cette annonce. Les premières doses doivent être livrées au Canada à la fin du mois d’avril, près de 38 millions de doses de ce vaccin à dose unique sont attendues.
Face à la décision des autorités américaines, le laboratoire Johnson & Johnson a décidé de retarder son déploiement en Europe. La firme annonce aussi dans un communiqué travaillé «en étroite collaboration avec les experts médicaux et les autorités sanitaires, et nous soutenons fermement la communication ouverte de ces informations aux professionnels de la santé et au public.»
Une tourmente que connait bien un autre vaccin, le AstraZeneca dont des cas de thromboses lui ont valu une suspension temporaire dans plusieurs pays européens. L’Agence européenne des médicaments (AEM) avait finalement recommandé d’ajouter comme effets secondaires très rares la formation «de caillots sanguins inhabituels avec des plaquettes sanguines basses». L’AEM avait néanmoins affirmé «que le rapport bénéfice-risque global reste positif».
Ces deux vaccins comme le vaccin russe Sputnik V utilisent la même technologie, celle de vaccins à adénovirus.
Questionné sur cette suspension de la part des États-Unis, et en attendant la décision de Santé Canada, le premier ministre s’est néanmoins réjoui que le Canada ait un portefeuille de vaccins variés avec différentes compagnies pharmaceutiques. Sans Johnson & Johnson, le pays aurait toujours 44 millions de doses d’ici la fin du mois de Juin selon Ottawa. Le contrat passé entre le Canada et la firme américaine prévoit 10 millions de doses du vaccin à dose unique.
«Nous regardons attentivement ce qui se passe aux États-Unis. On continue d’être en discussion avec la compagnie et de comparer nos données avec nos partenaires. Mais Santé Canada va toujours prendre les bonnes décisions pour assurer la sécurité de tout le monde.» – Justin Trudeau, premier ministre du Canada.
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