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Il faut régionaliser 50% de l’immigration, demande le PQ

Photo: 123RF

Le Parti Québécois (PQ) propose de régionaliser 50% de l’immigration, au minimum, afin de pallier le manque de main-d’œuvre dans les régions.

Actuellement, près de 65% de l’immigration se concentre dans la région administrative de Montréal, selon Statistique Canada. Si l’on ajoute la région de Laval, le taux d’attraction des nouveaux arrivants de la région métropolitaine grimpe à 70%.

À l’inverse, le ministère de l’Immigration, de la francisation et de l’intégration (MIFI) indique qu’au premier trimestre de 2019, deux tiers des 114 215 postes vacants au Québec étaient à l’extérieur de la région administrative de Montréal.

La porte-parole du Parti Québécois en matière d’immigration, d’économie et de relance, Méganne Perry Mélançon, propose de prioriser les nouveaux arrivants qui «s’engagent à s’installer en région, tout en s’assurant qu’il y a des incitatifs à y demeurer».

«En Gaspésie, plusieurs entrepreneurs du secteur touristique composent avec un manque de personnel, alors qu’en Montérégie et au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce sont les entreprises manufacturières qui ne savent plus à quel saint se vouer.»

La porte-parole du Parti Québécois en matière d’immigration, d’économie et de relance, Méganne Perry Mélançon

Le PQ demande au gouvernement, ainsi qu’à Emploi Québec, d’adapter la liste des professions permettant de bénéficier du traitement prioritaire au sein du programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) aux besoins réels des régions.

La rétention des étudiants fait partie des demandes du PQ. «Il faut retenir ces futurs ingénieurs, enseignants, scientifiques dans nos régions. Ces jeunes gens ont fait l’expérience de la région, ils ont déjà des repères, un réseau; il faut absolument miser sur eux.» Il est proposé de rembourser aux étudiants étrangers le surplus qu’ils doivent débourser en frais de scolarité par rapport aux étudiants québécois s’ils s’engagent à exercer leur profession en région pendant cinq ans.

Les immigrants qui accepteraient de travailler en région devraient bénéficier de délais administratifs plus rapides concernant le certificat de sélection du Québec, selon Méganne Perry Mélançon.

Seulement 118 personnes relocalisées

Le gouvernement finance actuellement un programme destiné à régionaliser l’immigration. Initiative de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Un emploi en sol québécois met en relation des personnes immigrantes avec des offres d’emplois et employeurs en région. L’objectif est de les aider à s’installer dans d’autres secteurs que les grands centres que sont Montréal et Québec.

Au total, 1466 personnes immigrantes ont bénéficié d’Un emploi en sol québécois depuis 2018, selon la FCCQ. Après les entretiens, 223 offres d’emplois ont été proposées aux candidats et 118 ont été acceptées.

En guise d’état des lieux régional, les dernières données de Statistique Canada montrent que 9772 personnes issues de l’immigration internationale se sont installées hors-Montréal entre 2019 et 2020, soit en Abitibi-Témiscamingue (91), dans la Capitale-Nationale (2101), au Bas-Saint-Laurent (134), dans le Centre-du-Québec (243), dans Chaudière-Appalaches (281), dans la Côte-Nord (39), en Estrie (549), en Gaspésie-Île-de-la-Madeleine (10), en Outaouais (1246), dans Lanaudière (428), dans les Laurentides (628), en Mauricie (248), en Montérégie (3672), dans le Nord-du-Québec (5) et au Saguenay-Lac-St-Jean (97).

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