Loi sur la souveraineté de l’Alberta: un pas vers l’indépendance?
La nouvelle première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a déposé un projet de loi mardi après-midi pour modifier les lois de la province sans avoir à passer par l’Assemblée législative. Cette loi protégerait également les organismes publics couverts par la loi de représailles judiciaires en cas de modifications.
En cas d’adoption, cette loi sur la souveraineté donnerait au gouvernement albertain des pouvoirs censés empêcher l’application de lois ou de réglementations fédérales, notamment par rapport à des lois ou des règlements jugés inconstitutionnels ou dommageables pour l’Alberta, surtout en matière d’exploitation et d’exportation de ressources naturelles.
«Le gouvernement fédéral tente activement d’empêcher l’exportation de nos ressources, de pénaliser nos agriculteurs et nos producteurs d’énergie, de supprimer l’utilisation des fertilisants, de contrôler nos systèmes de santé, d’éducation et de garderie avec des conditions pour octroyer du financement. Vous ne pouvez pas changer la relation constitutionnelle sans bousculer les choses, et nous bousculons les choses», a affirmé Danielle Smith en justifiant la nécessité de cette loi.
Le projet de loi devra être adopté par les élus albertains avant d’être présenté à la population de la province pour que l’utilité de cette loi fasse l’objet d’un débat public.
Reste à voir si les débats sur la souveraineté de l’Alberta titilleront les soifs indépendantistes au Québec et à Montréal.