ChatGPT, le robot informatique qui fait jaser
Journalistes, écrivains, rédacteurs de discours politique et autres ont désormais de la compétition. ChatGPT, un robot informatique qui écrit des textes de tout genre et répond à toutes sortes de questions, vient d’être lancé par la start-up californienne OpenAI, cofondée en 2015 par le patron de Tesla, Elon Musk, qui a depuis quitté l’entreprise.
Qu’on parle de recettes, de poèmes, de concepts scientifiques; tout y passe. Pour y arriver, le générateur de texte ChatGPT repose sur la technologie GPT-3, gérée par une intelligence artificielle.
Sa dernière version, lancée à la fin novembre, est particulièrement réussie en ce sens que le robot est même capable de mener un véritable échange avec un interlocuteur humain.
Le quotidien britannique The Guardian rapporte même que des universitaires qui ont testé l’outil en lui faisant générer des réponses à des questions d’examens ont jugé que ChatGPT obtiendrait des notes comparables à celles d’un étudiant de baccalauréat. Des programmeurs ont quant à eux utilisé l’outil pour résoudre des problèmes de codage et le robot leur a livré une réponse en quelques secondes, selon le journal Ouest-France.
Cet outil, certes performant, n’est pas infaillible. Sur la page d’accueil, OpenAI précise ainsi que le chatbot peut générer des «informations incorrectes» ou «produire des instructions dangereuses ou des contenus biaisés».
Des performances inquiétantes
Pour autant qu’elles étonnent, les performances du robot donnent aussi des sueurs froides à certains, au point de relancer le grand débat sur les risques liés aux technologies d’intelligence artificielle (IA).
Certains redoutent la diffusion de fausses informations, par exemple, ou la possibilité de créer des arnaques de plus en plus crédibles.
D’autres craignent que certaines professions, comme les journalistes, les enseignants, les dramaturges, les publicitaires ou encore les programmateurs informatiques, dont la fonction est de produire du contenu, soient un jour remplacées par ce genre de robot intelligent.
Des balises auraient toutefois été mises en place afin d’éviter des abus. ChatGPT dit refuser de prendre parti, par exemple, sur des opinions ou des sujets polémiques.
«Ces programmes informatiques peuvent être utiles pour certaines tâches, mais ils ne remplaceront jamais complètement les relations humaines», ajoute OpenAI.
Testé par Métro
Sur Twitter, les internautes s’emploient actuellement à tester les capacités du logiciel, qui peut compétitionner avec le moteur de recherche Google. Métro s’est prêté au jeu, posant la question suivante à ChatGPT: «Pourquoi les pharmacies manquent de Tylenol pour enfants?»
À la lumière de notre test, on constate ainsi que les capacités de ChatGPT sont encore quelque peu limitées.
La version actuelle du logiciel est en accès libre sur le web, mais il faut d’abord s’inscrire. Pour ce faire, il faut soumettre un certain nombre d’informations, comme nom et numéro de téléphone, lors d’une double vérification. Par ailleurs, une version 4 serait en cours de développement, mais n’a pas encore été annoncée officiellement.