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La centrale de Rivière-des-Prairies est toujours stratégique, dit Hydro-Québec

La centrale hydroélectrique de Rivière-des-Prairies ne produit que le tiers de son potentiel électrique à l'heure actuelle. Photo: Capture d'écran, Youtube

Hydro-Québec assure que la centrale hydroélectrique de Rivière-des-Prairies demeure stratégique et importante pour la société d’État en fonction de sa production énergétique et des avantages qu’elle possède, bien que le deux tiers des turbines de la centrale sont inactifs depuis plusieurs mois.

«On ne veut pas laisser aller la centrale de Rivière-des-Prairies, affirme le porte-parole d’Hydro-Québec, Francis Labbé. C’est la centrale la plus proche de Montréal, et cet emplacement géographique fait que les investissements pour les lignes de transport d’électricité sont moins coûteux qu’à d’autres endroits. Bien qu’elle génère moins d’énergie à l’heure actuelle, la centrale est toujours fonctionnelle, et demeure importante dans la production d’énergie du réseau.»

Des choix s’imposent

Cette centrale, comme plusieurs autres au Québec, devra subir des opérations de modernisation pour maximiser la production d’électricité en prévision de l’augmentation importante de la demande d’énergie. Plusieurs sont vieilles de cinquante ans, voire d’un siècle pour certaines, et la société d’État souhaite mettre de l’argent aux bons endroits pour maximiser le retour énergétique sur l’investissement.

«La question se pose: où est-ce que nos investissements sont les plus rentables? Les retours sur investissements sont importants parce qu’on est une société d’État et on est responsables face à la population. La centrale de Rivière-des-Prairies produit encore une quantité intéressante d’énergie, et il est possible que d’ici quelques mois nous remplacions un des groupes turbines-alternateurs, ce qui ferait passer à trois le nombre de turbines fonctionnelles. Mais il faut se demander si ces investissements seront plus rentables dans cette centrale ou une autre.»

À titre d’exemple, les six groupes de turbines-alternateurs de la centrale de Rivière-des-Prairies, mises en service entre 1929 et 1930, présentent un potentiel de 52 mégawatts (MW). C’est cependant les six groupes de turbines de la centrale de Carillon, installés en 1962 et avec une production énergétique de 753MW, qui ont été priorisés dans la modernisation des installations.

Bien qu’un peu plus dispendieux, le remplacement des turbines de la centrale de Carillon fera passer la production énergétique de 753 à près de 800MW, ce qui constitue un plus grand différentiel énergétique comparativement au remplacement d’une des turbines de Rivière-des-Prairies, qui aurait bonifié son rendement d’environ 7MW.

Toujours en surplus

M. Labbé tient à souligner que l’heure n’est pas à la panique, puisque l’augmentation de la demande d’électricité n’arrivera qu’en 2027 et qu’Hydro-Québec est toujours en surplus énergétique actuellement. La société d’État est toutefois en préparatifs pour adapter leur production énergétique à la demande future.

«D’ici les quatre prochaines années, des gestes devront être posés pour mieux se préparer aux scénarios prévus pour l’avenir. Nous sommes déjà en mode solution avec les appels d’offres en éolien et nous sommes habitués à travailler en fonction de la demande. On se prépare en conséquence tout en restant flexible pour s’ajuster à la réalité sur le terrain.»

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