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Moins d’incidents antisémites en 2022, mais plus de cas de vandalisme

Des croix gammées sur la façade de la synagogue Bagg, Street Shul, le 28 mars 2023. Photo: Captures d'écran - Twitter du CIJA

En 2022, il y a eu près de 13% moins d’incidents antisémites au Québec comparativement à l’année précédente, selon les données de l’organisation juive B’nai Brith, qui documente le tout depuis 1982. Avec 722 évènements répertoriés, cela fait tout de même de 2022 la deuxième pire année au chapitre des épisodes antisémites, juste après l’année 2021, où 828 cas ont été comptabilisés.

«Il y a eu une amélioration en termes d’incidents antisémites au Québec, mais disons qu’on ne saute pas de joie en voyant les chiffres, dit le directeur national de B’nai Brith, Marvin Rotrand. Même si les cas de harcèlement, de violence en ligne et de violence physique ont diminué par rapport à 2021, les cas de vandalisme ont quant à eux augmenté, passant de 24 à 34, selon notre rapport. Il y en a toujours actuellement, d’ailleurs.»

Il mentionne à titre d’exemple les graffitis de croix gammées qui ont récemment été peints sur la synagogue Bagg Street Shul, la plus vieille du Québec, située aux coins des rues Clark et Bagg à Montréal. M. Rotrand rappelle que des solutions existent pour sensibiliser davantage la population à l’antisémitisme et que le Québec pourrait en adopter dès maintenant.

Une définition de l’antisémitisme

En plus de rendre obligatoires des cours sur l’Holocauste dans les écoles primaires et secondaires du Québec, B’nai Brith suggère que le Québec adopte une loi dans laquelle on retrouverait la définition universelle de l’antisémitisme. C’est d’ailleurs ce qui est promu par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (AIMH), un groupe de gouvernements et d’experts travaillant dans le but de renforcer et de promouvoir l’éducation, le travail de mémoire et la recherche sur l’Holocauste.

«Bien que le Canada soit pays membre de l’AIMH, le Québec pourrait en faire plus et légiférer en adoptant la définition de l’AIMH afin d’avoir une vision commune sur l’antisémitisme. En adoptant une loi en ce sens, un envoyé spécial pourrait offrir des formations auprès des différentes instances publiques, comme les forces policières, afin qu’elles soient plus sensibilisées à cet enjeu et qu’elles puissent cibler plus rapidement les actes antisémites. On serait sur la même longueur d’onde pour ce qui est de l’antisémitisme et ce qui n’en est pas.»

M. Rotrand souligne que son organisation entretient de bonnes relations avec le gouvernement du Québec. «Il y a un consensus contre l’antisémitisme ici. On va continuer de travailler pour lutter contre l’antisémitisme, et il est trop tôt pour crier victoire», ajoute-t-il.

La définition de l’antisémitisme selon l’AIMH

L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte.

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