Saint-Jean: 132 drapeaux du Québec flottent sur l’Esplanade du Parc olympique

Pour souligner la fête nationale et le 75^e anniversaire du fleurdelysé, 132 drapeaux du Québec flottent sur les 132 mâts de l’Esplanade du Parc olympique, qui accueillera d’autres pavoisements au courant de l’été.

À partir d’aujourd’hui, et pour presque un mois encore, les passants aux abords de la rue Sherbrooke et du boulevard Pie-IX peuvent contempler ce pavoisement thématique sur l’Esplanade.

«Ce pavoisement exceptionnel honore le drapeau québécois, emblème de notre unité dans la diversité. Autant de drapeaux pour célébrer une même appartenance au Québec, d’où que l’on vienne», a affirmé la présidente du Comité de la Fête nationale à Montréal, Louise Harel.

Le drapeau national célèbre cette année son 75^e anniversaire. En 1948, le premier ministre du Québec à l’époque, Maurice Duplessis, consacre le fleurdelysé, emblème officiel du Québec, par un arrêté du Conseil des ministres. Il reprenait alors une motion du député de l’opposition René Chaloult, laquelle est débattue en 1948 afin de doter le Québec d’un drapeau distinctif.

À noter que la première version officielle du drapeau du Québec, appelée «Carillon moderne», comprenait les fleurs de lys qui pointaient vers le centre. C’est à la demande du premier ministre Duplessis que les fleurs de lys ont été redressées peu de temps plus tard, pour faire en sorte «qu’elles se dirigent droit vers le ciel afin de bien indiquer la valeur de nos traditions et la force de nos convictions».

Nouveaux pavoisements à venir

Dès le 17 juillet, et jusqu’au 1^er août, un nouveau pavoisement remplacera celui des 132 drapeaux du Québec sur l’Esplanade, explique le porte-parole du Parc olympique, Cédric Essiminy.

À l’occasion du 47^e anniversaire des Jeux olympiques de Montréal, qui ont eu lieu en 1976, les drapeaux historiques des 93 pays qui y ont officiellement participé seront hissés sur les mâts dans l’ordre de leur entrée dans le Stade olympique lors de la cérémonie d’ouverture. Cela inclut même l’ancien drapeau de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), encore présente en 1976, ou ceux de pays inexistants aujourd’hui, comme les Antilles néerlandaises par exemple.

C’est un geste audacieux, mais on le fait dans un objectif d’histoire et de devoir de mémoire.

Cédric Essiminy, porte-parole pour le Parc olympique

Un travail de recherche rigoureux a donc été nécessaire pour répertorier tous les drapeaux de l’époque, qui ont aussi dû être reconstitués un par un. «C’est pour offrir une leçon d’histoire aux visiteurs et leur dire: voici l’état du monde tel qu’il était en 1976», souligne M. Essiminy. En effet, des outils explicatifs sur ce moment de l’histoire seront mis à la disposition de la population, précise-t-il.

Puisque seulement 88 des 132 pays invités ont réellement participé aux Jeux olympiques de 1976 en raison d’un boycottage et du désistements de cinq d’entre eux, les mâts restants seront habillés de drapeaux représentant les anneaux olympiques.

À partir du mois d’août, les 132 drapeaux changeront à nouveau pour créer un «pavoisement contemporain» représentant les 88 pays participants ou leur équivalent en 2023, ainsi que des drapeaux «d’acteurs importants» comme celui de la Ville de Montréal et de la Confédération iroquoise.

Le changement des drapeaux sur les 132 mâts représente environ quatre heures de travail, indique Cédric Essiminy.