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Le Noyau-du-Quartier-Chinois et deux de ses bâtiments classés patrimoniaux

Le quartier chinois Photo: iStock - bakerjarvis

En vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, le gouvernement du Québec a officiellement classé comme site patrimonial le Noyau-du-Quartier-Chinois ainsi que deux bâtiments qui y sont situés, soit l’ancienne manufacture de cigares S. Davis & Sons et l’édifice de l’École-Britannique-et-Canadienne-de-Montréal.

Ces trois biens patrimoniaux sont désormais inscrits au Registre du patrimoine culturel du Québec, a annoncé le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe. «Ce geste de protection est le résultat d’une collaboration étroite et fructueuse avec la Ville de Montréal, les organismes et les autres intervenants consacrés à la conservation du patrimoine de ce secteur emblématique de Montréal», peut-on lire dans le communiqué diffusé mardi matin.

S’étalant le long de la rue De La Gauchetière Ouest, entre les rues Jeanne-Mance et Saint-Urbain, le Noyau-du-Quartier-Chinois se distingue par l’ancienneté de ses neufs immeubles ainsi que par ses éléments architecturaux, ses enseignes et ses inscriptions. Ceux-ci témoignent de la présence de la communauté chinoise dans le secteur depuis le début des années 1900. On y retrouve notamment l’arche emblématique, à l’entrée ouest du quartier chinois.

L’arche qui surplombe la rue De La Gauchetière Ouest.

Le ministre de la Culture et des Communications a également procédé au classement comme «immeubles patrimoniaux» de deux bâtiments situés à l’intérieur du Noyau-du-Quartier-Chinois, soit l’édifice de l’École-Britannique-et-Canadienne-de-Montréal et l’ancienne manufacture de cigares S. Davis & Sons. Construit en 1826-1827, le premier, aussi appelé la maison Wing, est l’un des bâtiments les plus anciens du quartier chinois. Le second a été érigé en 1884 à partir des murs d’une ancienne église presbytérienne qui avait été construite à cet emplacement au milieu du 19e siècle.

Pour le ministre Lacombe, ces trois biens font partie de la culture et de l’histoire du Québec. Ils «témoignent des populations qui ont successivement habité le secteur, notamment la communauté chinoise. Grâce à ce geste, le caractère patrimonial du quartier chinois de Montréal sera protégé et mis en valeur», s’est-il félicité.

«En reconnaissant l’importance patrimoniale du Quartier chinois, nous souhaitons non seulement protéger et mettre en valeur notre histoire, mais aussi souligner la contribution des communautés chinoise et asiatique à la richesse historique et culturelle de la métropole», a pour sa part écrit la mairesse de Montréal, Valérie Plante, sur Twitter.

Rappelons qu’en janvier 2022 Québec avait entrepris les premières étapes pour reconnaître le quartier chinois de Montréal comme un site patrimonial. Alors que le secteur est le seul chinatown historique significatif préservé au Québec et dans l’Est du Canada, il est aussi le premier lieu historique identifié comme tel dans la métropole. Un comité de travail sur la protection patrimoniale du quartier chinois avait été créé en juin 2021. En mai 2022, l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) avait amorcé une consultation publique sur la modification du Plan d’urbanisme du quartier chinois proposée par l’arrondissement de Ville-Marie.

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