Ensemble Montréal promet des caméras corporelles pour tous les policiers
Soraya Martinez Ferrada, s’engage à doter les policiers montréalais de caméras corporelles d’ici la fin d’un premier mandat d’Ensemble Montréal. Cette mesure s’inscrit dans un ensemble d’initiatives visant à renforcer la sécurité publique et à rétablir la confiance entre les citoyens et les forces de l’ordre.
Selon le parti, cette promesse répond à un sentiment d’insécurité croissant à Montréal. Des sondages récents indiquent qu’un citoyen sur quatre ne se sent plus en sécurité au centre-ville, et que près de la moitié des commerçants y font face à des situations conflictuelles chaque mois. De plus, 74 % des travailleurs du centre-ville estiment que la sécurité s’est détériorée, particulièrement dans les transports en commun.
«Il est temps qu’une administration municipale ramène un sentiment de sécurité dans notre métropole. C’est en travaillant tous ensemble que nous pourrons y arriver. La responsabilité est l’affaire de tous», a déclaré Soraya Martinez Ferrada.
La question des caméras corporelles pour les policiers revient à l’ordre du jour chaque fois qu’une personne est tuée ou blessée dans des circonstances nébuleuses lors d’une intervention policière. Le cas le plus récent est celui de Nooran Rezayi, un adolescent de 15 ans abattu par un policier à Longueuil le mois dernier. Le Bureau des enquêtes indépendantes analyse actuellement des caméras de surveillance qui auraient capté au moins une partie de l’intervention. Plusieurs personnes ont toutefois souligné qu’une caméra corporelle aurait pu rapidement faire la lumière sur l’incident.
Les caméras, un projet qui stagne
Les caméras corporelles pour les policiers sont réclamées à Montréal depuis plus d’une décennie. Déjà en 2016, Ensemble Montréal lançait un projet pilote à cet effet sous l’administration de l’ex-maire Denis Coderre. Les résultats du projet ont été dévoilés en 2019, mais depuis il y a eu peu d’avancées.
La mairesse sortante avait mis un frein au projet en 2019 à cause de coûts prohibitifs. Elle avait toutefois intégré les caméras corporelles à sa plateforme électorale en 2021.
Un des enjeux soulignés par le projet pilote est l’absence de technologie adaptée aux preuves vidéo dans les cours de justice. Les délais nécessaires pour transmettre les vidéos des caméras en format DVD font craindre le non-respect des délais maximaux imposés par l’arrêt Jordan.
«Le contexte est plus favorable aujourd’hui», dit-elle en point de presse. «Le lien au niveau du système de justice sera important et je pense qu’il y a une ouverture en ce moment au gouvernement du Québec pour voir comment on peut améliorer la situation.»
Un registre volontaire de caméras privées
Outre l’introduction des caméras corporelles, Ensemble Montréal prévoit installer des caméras dans les espaces publics, en collaboration avec le SPVM, afin d’identifier les zones les plus à risque. Il propose aussi la création d’un registre volontaire des caméras de surveillance privées.
Selon Mme Martinez Ferrada, ceci permettrait un accès plus simples aux caméras qui pourraient avoir filmé un crime par inadvertance.
Parmi les autres promesses de Mme Martinez Ferrada en matière de sécurité, on note:
- L’augmentation du nombre de constables spéciaux dans le métro, qui passerait de 160 constables à 230.
- La multiplication des comités de vigie pour augmenter les liens entre le SPVM et les leaders communautaires.
- Des investissements de 12,5 M$ en 2026 pour l’entretien des équipements des pompiers.
- Des investissements de 110 M$ sur trois ans pour moderniser les véhicules et autres équipements des pompiers.
«Nos pompiers et nos policiers assurent chaque jour notre sécurité dans des conditions souvent difficiles. Leur rôle est essentiel, et il est de notre devoir de leur donner les outils et le soutien nécessaires pour accomplir pleinement leur mission», affirme Gabriel Retta, porte-parole d’Ensemble Montréal en matière de sécurité publique et candidat dans le district de Saint-Léonard-Ouest.
Ce soir, Soraya Martinez Ferrada affrontera le chef de Projet Montréal, Luc Rabouin, lors d’un débat télévisé à TVA.
Cet article a été rédigé par un journaliste avec l’assistance de l’intelligence artificielle. Veuillez consulter notre Politique d’utilisation de l’intelligence artificielle à des fins journalistiques pour en savoir davantage sur nos pratiques concernant l’IA.