Projet Montréal veut réserver des logements aux artistes
Projet Montréal promet de développer des projets d’habitation comprenant des logements abordables spécifiquement réservés aux artistes et autres artisans de la culture. C’est la promesse phare d’un plan pour «préserver et renforcer la culture» à Montréal, en plus de soutenir les lieux de création et protéger les espaces culturels menacés par la spéculation immobilière.
Inspiré d’initiatives comme le Faubourg à musique, la Maison des écrivains ou le Chez-nous des artistes, ce modèle viserait à offrir un environnement de vie et de travail stable à la communauté culturelle.
«La culture, c’est l’âme de Montréal. Elle est au cœur de notre identité et de notre attractivité. Mais surtout, elle repose sur des femmes et des hommes qui créent, innovent et nous inspirent», a déclaré le chef de Projet Montréal, Luc Rabouin. «Le rôle de la Ville, c’est de leur donner les moyens de le faire : un toit, un atelier, une scène.»
Protéger les ateliers
Projet Montréal souhaite aussi encourager la transformation de locaux vacants, notamment au centre-ville, en ateliers d’artistes. Le parti utiliserait des incitatifs financiers et à la gratuité de certains permis municipaux.
Pour protéger les salles et ateliers existants, Projet Montréal propose la création d’une fiducie d’utilité sociale dotée d’un million de dollars. Cette fiducie permettrait aux acteurs culturels de racheter des lieux indépendants afin d’assurer leur vocation artistique à long terme.
Le parti souhaite également pérenniser l’abolition de la taxe foncière pour les organismes culturels sans but lucratif, une mesure instaurée en 2025.
En matière de financement, Projet Montréal promet d’augmenter le budget du Conseil des arts de Montréal à 30 millions de dollars d’ici 2030. Une partie des revenus provenant d’une nouvelle redevance sur les panneaux publicitaires serait réinvestie dans la culture de proximité. Le parti prévoit aussi la création d’un fonds d’aide pour les petits et moyens festivals touchés par la pandémie, ainsi qu’un financement stable d’un million de dollars pour les grands festivals déjà bien établis.
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