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Soutien à Homa Hoodfar

Photo: TC Media/Félix O.J. Fournier

Cent sept jours. C’est la durée de la détention de Homa Hoodfar dans la tristement célèbre prison d’Evin, en Iran. Afin de demander la libération de l’enseignante à la retraite de l’Université Concordia, des proches et anciens collègues ont participé à un rassemblement organisé mercredi devant le campus de la rue Guy, à Montréal.

L’initiative vient de Hayley Lewis, une ancienne élève de la professeure d’anthropologie canado-irlando-iranienne. Elle s’est déplacée depuis le Vermont où elle habite pour dénoncer toute incarcération de prisonniers d’opinion ou tout traitement qui porte atteinte à leurs droits, comme c’est le cas pour Mme Hoodfar.

La dame de 65 ans est détenue à Téhéran depuis le 6 juin sous ce que sa famille considère de fausses accusations.

«Homa était un professeur et un mentor fantastique. Beaucoup de cette histoire horrible s’est déroulée durant l’été. Les gens étaient dispersés. Il y a eu une couverture médiatique importante et des pétitions signées par des milliers de personnes. Mais on n’a pas encore eu de grande mobilisation sur le campus», indique la directrice de la School of Community and Public Affairs de Concordia, Marguerite Mendell.

La manifestation a été un moment où les étudiants et les enseignants ont pu exprimer leurs inquiétudes, leur tristesse et leur soutien. Plusieurs peinent à croire que Mme Hoodfar, une spécialiste des études féministes de renommée internationale si généreuse et peu politisée, puisse être en prison.

Toujours dans le noir
Mme Mendelle s’inquiète pour son amie. «Nous n’avons aucune nouvelle fraîche. Elle est dans une cellule d’isolement. Sa santé n’est pas bonne parce qu’elle a une condition neurologique dégénérative depuis quelque temps. Elle doit prendre des médicaments. Nous espérons qu’on les lui donne», raconte-t-elle.

Consciente du défi qui l’attend pour obtenir la libération de Mme Hoodfar, la directrice fonde beaucoup d’espoir sur l’impact de la mobilisation, qui devrait prendre de l’ampleur avec la rentrée universitaire.

«Nous devons faire en sorte que ce chœur continue d’être fort et audible pour mettre de la pression sur l’Iran et ceux qui la détiennent pour la libérer ou passer à travers le processus légal approprié, ce qu’elle n’a pas eu jusqu’à maintenant», indique Mme Mendell.

Elle considère qu’Ottawa est très réceptif à ce message. «Nous n’avons pas d’ambassade canadienne en Iran, mais nous savons que le gouvernement canadien travaille fort sur la situation de Homa afin de la ramener à la maison.»

Les dizaines de manifestants gardent espoir que Mme Hoodfar, victime d’une erreur, sera éventuellement libérée.

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