Les travaux sur Saint-Denis sont terminés

Le chantier de la rue Saint-Denis s’est terminé avec un mois d’avance sur l’échéancier prévu. Commerçants et politiciens ont célébré cet événement peu commun à Montréal.

Après avoir modifié l’échéancier, face à la contestation des commerçants, les travaux d’aqueduc et d’égout sur l’artère qui devaient durer deux ans, ont été réduits à un an. Les travaux situés entre la rue Marie-Anne Est et l’avenue Duluth visaient à refaire le réseau d’aqueduc et d’égout, dont certaines conduites dataient de 1888.

À la demande des commerçants ayant pignon sur rue, la Ville de Montréal a décidé de conserver la circulation dans les deux directions, avec une seule voie de chaque côté, plutôt que l’approche unidirectionnelle d’abord privilégiée.

Le responsable au comité exécutif des infrastructures, Lionel Perez, avait promis un chantier exemplaire. Pour se faire, des incitatifs financiers ont été inclus dans l’appel d’offres. En cas de retard, des pénalités étaient appliquées et en cas d’avance, l’entrepreneur recevait 3500$ par jour jusqu’à concurrence de 100 000$.

«C’est la norme à Montréal. Ce sera d’intégrer de façon inclusive, travailler en amont avec les commerçants et les accompagner. Avec le statut de métropole, on va avoir d’autres outils de développement économique qui vont nous permettre de mieux les accompagner et les aider», affirme le maire Denis Coderre.

Le responsable du dossier, Lionel Perez, croit que c’est mission accomplie.

«On voulait que Saint-Denis soit le symbole du renouveau, de comment on doit faire des chantiers à Montréal. On a consulté les commerçants en amont. On a mis des clauses innovatrices de propreté. La Grande terrasse rouge est un exemple de ce qu’on peut faire pendant un chantier et c’est devenu la norme pour les autres chantiers majeurs», affirme Lionel Perez.

Un surveillant de chantier à temps plein avait été embauché par la Ville de Montréal pour s’assurer que le travail ne soit pas bâclé.

Même le chef de l’opposition officielle et maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, avait surtout bons mots pour la réalisation du chantier.

«Dieu sait que je suis critique par rapport à la Ville, mais en même temps, c’est un succès, alors il faut le souligner. Néanmoins, rappelons-nous qu’il y avait eu de nombreuses surprises de la commission des services électriques, l’an passé, par rapport à la rue Rachel. Ces problèmes avaient été réglés en amont dans le cas de Saint-Denis», soutient M. Ferrandez.

La directrice générale de la Société de développement de pignons rue Saint-Denis (SDPRSD), Caroline Tessier, indique que malgré les moments difficiles pour les commerçants, l’association commerciale se réjouit de la conclusion du chantier.

«Comme vous le savez, il y a eu des hauts et des bas dans le chantier cet été. Au-delà du mois d’avance, il faut souligner la qualité exceptionnelle de la réalisation», indique la directrice générale de la Société de développement de pignons rue Saint-Denis (SDPRSD), Caroline Tessier.

Les élus ont réitéré qu’un travail était actuellement fait pour revoir la configuration et la signature de la rue d’ici 2020 du boulevard Rosemont à la rue Sherbrooke. Des consultations publiques auront bientôt lieu en collaboration entre la ville-centre et Le Plateau-Mont-Royal pour faire un travail d’idéation de la rue souhaitée par les citoyens.