Presque la moitié des piscines publiques montréalaises sont payantes
Les prochains jours s’annoncent à nouveau très chauds dans la métropole. Environnement Canada prévoit une pointe de chaleur vendredi alors que la température ressentie envisagée sera de 37°C, à peine trois degrés de moins que le seuil de chaleur accablante.
L’Agence de la Santé et des Services sociaux de Montréal rappelle qu’il existe plusieurs façons de lutter contre les journées torrides. On conseille de passer plusieurs heures dans un endroit frais ou climatisé, de boire beaucoup d’eau et de diminuer ses activités physiques. Utiliser les infrastructures publiques comme les piscines est également une façon efficace de lutter contre la chaleur.
L’Institut national de santé publique du Québec abonde en ce sens. Dans son rapport Mesures de lutte aux îlots de chaleur urbains, publié à l’été 2009, on y confirme l’importance des piscines, au même titre que les centres de rafraîchissement. «L’accès et la proximité des aires aquatiques sont aussi essentiels afin que la population puisse se rafraîchir», peut-on lire dans ce rapport.
Payer pour se rafraîchir
Métro a toutefois découvert que l’accès aux piscines publiques extérieurs est souvent payant à Montréal.
Ainsi, seulement 39 des 67 piscines extérieures de la ville proposent un accès gratuit. Canicule ou pas, les gens doivent donc sortir leur porte-monnaie afin de jouir de près de la moitié (42%) de ces insfrastructures.
Les arrondissements établissent chacun leur politique. Ainsi, le coût d’entrée pour un adulte varie de 2,25$ à 6$ dans les arrondissements d’Anjou, de LaSalle, d’Outremont, du Plateau-Mont-Royal, de Verdun, de Ville-Marie et de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève. À Pierrefonds-Roxboro, l’accès est encore plus restreint alors qu’il est impossible de se baigner au soleil à moins de détenir une carte de membre familiale coûtant de 250$ à 350$.
Pour ce qui est des onze arrondissements non énumérés, l’entrée est gratuite.
«L’accès aux plans d’eau doit être gratuit le plus possible. Malheureusement, les administrations doivent faire des choix. Ce sont souvent les loisirs et les services qui sont coupés en premier», déplore Annie Pelletier, représentante de la Maison d’Aurore, un organisme promouvant l’amélioration des conditions de vie.
Selon le portail internet de Santé Montréal, la région de Montréal aurait connu au moins cinq épisodes de chaleur extrême depuis les années 1980, dont le dernier en 2011. L’épisode de chaleur extrême qu’a connu la métropole en 2010 aurait d’ailleurs entraîné le décès d’une centaine de personnes.